vendredi, septembre 29, 2006

Retour à Paris… Bilan d’une année passée entre Buenos Aires, Le Caire et Mascate.



Le moment tant redouté approche. Dans quelques heures, je quitterai le Sultanat d’Oman pour Paris.

Je retrouverai dès demain Paris, son métro tentaculaire et ses habitants toujours pressés…

Mascate, ses montagnes, ses plages, sa douceur, son calme, ses élégants et sympathiques habitants ne seront plus que des souvenirs, inoubliables certes mais plus que des souvenirs dont les seuls témoins seront Aziza et les clichés pris ici.

Difficile de quitter Mascate en plein Ramadan,
Difficile de quitter Mascate après avoir goûté à la saveur des rupture de jeûne en plein air.
Difficile de quitter Mascate après avoir été aussi bien reçu et choyé par ses habitants…

Mais il faut rentrer car mon année à l’étranger touche à sa fin et que mes cours reprennent dès lundi.

Il faut rentrer, « hiya al donya kida » (c’est la vie) comme disent les Cairotes.

Il faut rentrer mais surtout ne pas sombrer dans la routine « Sciences Po, métro, dodo »…

Les souvenirs se bousculent à quelques heures de mon départ.

Je me revois, il y a un an, arriver seule, à 20 ans, à Buenos Aires, gigantesque métropole latino américaine. Je revois les spectaculaires chutes d’Iguazu à la frontière entre le Paraguay, l’Argentine et le Brésil, plus belle chose qu’il m’a été donnée de voir jusqu’à maintenant. Je vibre de nouveau en me rappelant la folie qui s’est emparée de la capitale argentine pendant le Mondial.

Je me revois arriver au Caire quelques mois après, ville qui me faisait rêver déjà depuis de longues années à travers mes lectures assidues des romans du Grand Naguib Mahfouz. Le Caire, ses embouteillages, ses taxistes, ses enfants, ses odeurs, ses intrigues continuent de me fasciner. Impossible de s’ennuyer au Caire où jour et nuit il y a toujours quelque chose à voir ou faire, le grand dilemme étant d’arriver à se décider à faire son choix. Je me revois voguer sur les eaux du Nil à Assouan, contempler le coucher du soleil sur les pyramides, admirer la fourmilière cairote depuis les hauteurs du Mo’atam ou de la Citadelle, prier à la mosquée Al Azhar, participer à la joie des Egyptiens après la victoire de leur équipe en coupe d’Afrique, partager le drame des réfugiés soudanais expulsés et persécutés par la police égyptienne, assister à la colère populaire suite à la publication des caricatures représentant le Prophète Mohamed etc etc etc…

Je me revois arriver à Mascate, capitale du Sultanat d’Oman dont je ne savais vraiment pas grand-chose. Je me rappelle l’angoisse des premiers jours. Il a fallu que je m’habitue au calme et au silence, chose horriblement difficile après avoir habité à Paris, Le Caire et Buenos Aires. Je me rappelle de l’émotion ressentie en découvrant la beauté des paysages omanais ainsi que l’élégance, modestie et extrême gentillesse de ses habitants. Je me rappelle de ma folle parenthèse aux Emirats à la découverte de Dubaï, voisine de l’omanaise Mascate, qui malgré sa proximité n’a absolument rien à voir avec celle-ci.

Mon année à l’étranger touchant à sa fin, je n’ai aucune idée de l’évolution que va connaître ce blog. Celui-ci est il en train de vivre un de ces derniers moments avant une éventuelle résurrection l’an prochain à l’occasion de mon retour en Tunisie et peut être un départ pour la Syrie ou le Liban… Aucune idée…

A l’instant même où j’écris ces lignes, l’appel à la prière retentit. Il est l’heure de rompre son jeûne à Mascate… La prochaine fois que je le ferai, ça sera à Paris, je n’arrive toujours pas à y croire…

Buenos Aires, latino meurtrie qui tente de surmonter ton lourd passé…
Le Caire, l’orientale excentrique, folle et fière….
Mascate, envoûtante par ton charme rare et ton authenticité ; toi qui as su concilier intelligemment modernité et tradition, héritages africains et arabes…
Je ne vous oublierai pas de si tôt !

samedi, septembre 23, 2006

Om’Ali et Pool party : début du Ramadan au Sultanat d’Oman.


Une sorte de calme, tranquillité et apaisement semble s’être abattue en cette veille de Ramadan sur le Sultanat. La sérénité que l’on ressent dans ce magnifique pays est encore plus forte que d’habitude. Les hommes et femmes sont encore plus rayonnants dans, respectivement, leurs dishdashas et abayas à l’approche de cet événement religieux. Les « Ramadhan karim » fusent de toutes parts accompagnés de chants religieux ô combien doux et reposants.

L’an dernier, j’avais passé mon Ramadan en Argentine, cette année je vais avoir la chance de vivre la première semaine de ce mois au Sultanat d’Oman avant de retrouver Paris. Les marques d’attention se multiplient, j’ai déjà reçu plusieurs invitations pour des « iftar » et une amie omanaise est passée ce soir me ravitailler en « Om’Ali », un dessert égyptien dont je raffole.

Ces préparatifs ramadanesques m’auraient paru tout à fait traditionnels et conventionnels si je n’avais pas entendu un Omanais dire qu’il avait l’intention d’organiser une « pool party » à l’occasion de l’Aïd à laquelle il comptait convier plusieurs DJ. R&B et filles en bikini, un Aïd al Fatr aux accents d’Ibiza… un peu ubuesque tout ça….

Encore une fois, le même constat : à 6 jours de mon retour à Paris, le Golfe arabe m’étonnera toujours…

jeudi, septembre 21, 2006

Abaya Party ou les dessous de l’abaya.


Hier soir, avec Aziza, pour sa dernière soirée au Sultanat d’Oman, nous sommes allées avec des amis faire un tour du côté de PDO (Petroleum Development Oman) qui en plus d’être une raffinerie de pétrôle est le petit royaume des expatriés occidentaux et des Omanais travaillant dans le secteur pétrolier. Ayant des amis travaillant là bas, nous avons pu accéder à ce petit havre de paix : plage, concert en plein air, piscine, restau etc…

Nous nous promenions nonchalamment quand soudain nous fumes tirés de nos rêveries par de la musique à plein volume s’échappant d’un édifice. « Bouger bouger » aux rythmes afro-maghrébins était la chanson que nous pouvions entendre à ce moment. Curieux nous nous sommes dirigés vers l’endroit d’où émanaient ces mélodies, une porte s’est soudain ouverte, deux femmes en abaya en sont sorties et nous ont expliqué qu’il y avait une « party but only for girls ».

Une fois dans la salle, Aziza, une amie hollandaise et moi avons eu la surprise de découvrir une grande piste de danse sur laquelle des jeunes lycéennes en mini jupes, jeans ultra serrés et petits hauts se déhanchaient de façon extrêmement lascive accompagnant souvent leurs mouvements de pauses ultra suggestives des sucettes très souvent à la bouche. De l’autre côté de la salle, jetées négligemment sur les chaises on pouvait apercevoir les abaya et voiles noirs de ces jeunes filles. Passée la minute d’hébétement et étonnement, nous nous sommes jointes un moment à cette joyeuse fête prenant plaisir à danser aussi bien sur du Shakira que de la musique khaliji….

A quelques jours de mon retour à Paris, le Golfe arabe n’aura pas fini de me surprendre…

mercredi, septembre 13, 2006

La Mission eco de Mascate



Le commentaire laissé par Fatima, une amie marocaine rencontrée à Buenos Aires : "je vois qu'il y en a qui se la coulent douce" a eu le mérite de pointer du doigt le fait que je n'ai pas beaucoup voire pas du tout parlé de la Mission Economique de l'Ambassade de France à Mascate où j'effectue un stage alors même que celui ci représente la raison (officielle bien sûr) de ma venue au Sultanat d'Oman... Cette omission est éloquente...

Pour faire court, l'essentiel de mon travail consiste en la rédaction de fiches de synthèse sur divers sujets (pétrole, gaz, secteur industriel etc...), de deux guides (l'un sur le secteur des parfums et cosmétiques et l'autre sur les grands groupes omanais)

Voilà, à J-16 de mon retour à la vie parisienne, j'aurai au moins parlé une fois de mon stage d'été, il était temps...

Allez, sans plus tarder, je vous présente les membres de la Mission Eco.



Aziza, une amie marocaine de Sc Po, stagiaire avec moi à la Mission.
















Francine, adjointe du Chef de Mission,
Ambroise, VI
Hassan, attaché commercial omanais qui me charie sans cesse sur mon accent égyptien...
















Déborah, comptable de la Mission et son petit ami turc Tawfel

















Eh oui, un jour la Mission eco a décidé de se retrouver pour déjeuner à la "bédouine" dans les locaux mêmes de la Mission... de droite à gauche : Rémi, Déborah, Hassan, Ambroise et Aziza.

jeudi, septembre 07, 2006

Les plages de Mascate !

Un petit aperçu des plages de Mascate !
Je vous laisse regarder les photos, moi je vais me baigner !









dimanche, septembre 03, 2006

Nostalgique avant d'être partie !



Dans moins d'un mois, j'aurais quitté Mascate pour retrouver Paris.
Pas encore partie mais déjà si nostalgique. Ce petit Sultanat (mon je devrais dire...) va tant me manquer.

Ce qui va me manquer et que je n'oublierai pas :

- Les yeux magnifiques des enfants omanais si grands, si noirs, si expressifs…

- Les familles omanaises qui font des piques nique au milieu de flaques d’eau et presque dans la boue. Il pleut tellement peu ici que toute pluie est un véritable événement. Les femmes en abaya zigzaguent et sautillent entre les flaques d’eau sous le regard bienveillant de leurs maris ou frères.

- Le serveur omanais qui revient vers vous vous annonçant qu’il ne sait plus si vous voulez un « jus d’orange au citron » ou un « jus d’orange à la mangue »

- Le serveur omanais qui vous apporte une glace au chocolat alors que vous aviez demandé un simple jus arguant du fait qu’il pensait que la glace vous plairait plus.

- Le bal des hommes en dishdashas blanches et femmes en abaya noires

- Le restau en plein air Kargeen où femmes et hommes se regroupent pour discuter autour d’une chicha, d’un thé ou d’un lemon mint le tout dans un cadre oriental rêvé et accompagné d’une musique d’ambiance encore et toujours orientale

- Le rythme entraînant des chansons khaliji

- Les plages de sable fin aux eaux turquoises entourées de montagnes.

- Le souk de Matrah donnant sur la corniche

- L’extrême gentillesse et bonté de nos amis omanais.

- Les serveurs du Starbucks qui expliquent à Aziza sa leçon d’arabe.

- Les conversations en arabe, souhili, urdu, philipin, anglais qu’on entend dans la rue

- Les souvenirs du Caire qui ressurgissent à la moindre note d’une chanson égyptienne ou à la moindre bouchée du dessert typiquement égyptien « Om Ali »

Et tant d’autres choses encore…