jeudi, décembre 11, 2008

Les Français boudent les restaurants.

On boude les restaurants au pays de la gastronomie… Selon les estimations, la fréquentation des restaurants aurait baissé de 15% par rapport à l'an dernier.



Reportage : Amira SOUILEM et Jean Baptiste DAOULAS.

lundi, décembre 08, 2008

Saddam et le mouton


Très bonne fête de l'Aïd à tous ! Insh'Allah aidkom mabrouk !

Il y a deux ans, l'Aid el adha (encore appelé Aid El Kbir) était marqué par la pendaison de Saddam Hussein.

L'occasion de revenir sur le personnage à travers quelques caricatures de presse.


Michel Kichka

Michel Kichka

Vic Harville

Sha3teely

Matt Glover

lundi, novembre 17, 2008

Présidente après son mari... bientôt en Tunisie


Prochainement en Tunisie... une femme pas comme les autres... une femme qui succède à son mari et devient Présidente !


Cristina Kirchner, Présidente de l'Argentine sera en Tunisie mardi 18 novembre. Après avoir rendu visite au voisin algérien, elle continuera sa tournée nord africaine : Libye et Égypte au programme après la visite éclair du pays du jasmin.

Succéder à son mari.. un rêve de Première Dame ? (Je pense à Hillary Clinton bien sûr...).

Ayant vécu un an en Argentine, je suivrai de près cette visite ainsi que sa couverture dans la presse argentine, latino et tunisienne (qui sait.... peut être que d'ici là le Renouveau aura actualisé son site)

dimanche, novembre 16, 2008

La France et l'Islam à travers des sketches

Coup de coeur dominical pour un site que vient de me faire découvrir mon petit frère Sofiene et que je ne résiste pas de vous faire découvrir.

Le site met en ligne des vidéos croustillantes qui non seulement font sourire et rire à souhait mais mettent aussi le doigt là où ça fait mal : l'immigration et l'Islam en France. Le voile, les conversions à l'Islam, les questions identitaires tout y passe.

Vous trouverez les vidéos sur le site en question : http://www.apartcatoutvabien.com/ qui se présente comme étant "le premier site de comédie islamique".

Une initiative qui me rappelle celle du New York Arab American Comedy Festival que je vous invite aussi à découvrir !

Enjoy !

mercredi, novembre 05, 2008

Nuit blanche à l'Université Américaine de Paris. Obama fever !

Philip, équipé d'oreillettes, était censé filtrer les entrées à l'Université Américaine de Paris (AUP). Son pancake semblait cependant l'absorber plus que le va et vient des étudiants, journalistes et autres personnes qui avaient décidé de vivre ce moment, que l'on promettait historique, à l'AUP.

Un ami koweitien étudiant à l'AUP nous fait le tour du propriétaire. Local du BDE, salle de détente, bar privé... On oublierait presque que l'on est dans une "Université"... Anarchie de papiers, de bouteilles (et pas que d'eau !) sur les bureaux et sur le sol... Ce n'est pas vraiment à Sciences Po que l'on verrait un tel spectacle

Les écrans plats retransmettent en direct la spéciale de CNN. Les résultats tombent au fur et à mesure de la nuit. La tension monte

Comme leurs compatriotes du même âge, les jeunes Américains de l'AUP ont voté massivement pour Barack Obama. Des cris de joie fusent dès que le visage du candidat démocrate apparaît à l'écran. Celui de Mc Cain est accueilli par de bruyants sifflets et quelques "f.... you". Une bonne partie des participants à cette nuit blanche était dans un état d'ivresse assez avancé.

Il y avait, quand même et heureusement, quelques rescapés qui ont accepté de livrer leurs impressions, sentiments et espoirs devant ma caméra. Ils sont à l'image des Etats Unis. Voici tour à tour les témoignages de deux "Pro Obama" (une Afro-américaine, un Arabe-Américain, ) et last but not least une Pro Mc Cain qui avoue sentir appartenir à une minorité.



PS : J'ai d'autres vidéos de cette soirée mémorable mais malheureusement j'ai de grandes difficultés à les rapatrier su mon blog malgré mes efforts répétés ! Je réessaye prochainement.

PS2 : Merci à Hussain Al Fili de m'avoir introduit à l'AUP et permis de recueillir les témoignages de ses amis en cette nuit historique.

mercredi, octobre 29, 2008

أحن إلى خبز أمي

أحن إلى خبز أمي
و قهوة أمي
و لمسة أمي
و تكبر في الطفولة
يوما على صدر يوم
و أعشق عمري لأني
إذا مت
أخجل من دمع أمي
****
خذيني إذا عدت يوما
وشاحا لهدبك
و غطي عظامي بعشب
تعمد من طهر كعبك
و شدي وثاقي
بخصلة شعر
بخيط يلوح في ذيل ثوبك
عساني أصير إلها
إلها أصير
إذا ما لمست قرارة قلبك
****
ضعيني إذا ما رجعت
وقودا بتنور نارك
و حبل غسيل على سطح دارك
لأني فقدت الوقوف
بدون صلاة نهارك
هرمت فردي نجوم الطفولة
حتى أشارك
صغار العصافير
درب الرجوع
لعش انتظارك


محمود دروي


mercredi, août 13, 2008

Quand l'AFP confond Liban et Libye...


Un terrible attentat a eu lieu aujourd'hui, à Tripoli... au Liban comme la dépêche de l'AFP l'indique.

La carte elle situe le drame à Tripoli...en Libye...

vendredi, août 08, 2008

Ma soirée Adel Imam sur les Champs Elysées.

02h34 : je rentre tout juste d'une folle soirée atypique. Figurez vous une foule surexcitée sur les Champs Elysées qui trépigne d'impatience à l'idée de le voir... Lui n'est autre qu'Adel Imam venu présenter à un public de privilégiés le nouveau film dans lequel il joue : Hassan wa Morkos.

Public de privilégiés en effet : corps diplomatique arabe, membres de familles princières et fortunés pouvant se payer une place de cinéma à la bagatelle de ... 150 euros ! La séance de cinéma la plus chère au monde ! J'ai oublié de me citer dans la liste des privilégiés :-). Préparant un reportage, pour France 2, sur les touristes du Golfe à Paris, j'ai sans problème pu obtenir une invitation à cet évènement pour moi et mon équipe de tournage.

Adel Imam, arborant des lunettes noires, est apparu fatigué mais cohérent et poignant dans son discours. Hassan wa Morkos réalisé par un de ses fils traite des relations entre Musulmans et Coptes en Egypte. Imam a conclu en disant : "el din lelah wal watan lel jami3" (A Dieu la religion, à tous la nation).

Cette soirée est le fruit de la folie d'un Français, Hugues Piketty. Le responsable des voyages du Prince Walid Ibn Talel lui souffla un jour que Paris manquait d'un cinéma projettant des films arabes alors même que la ville lumière accueille de plus en plus de touristes du Golfe. Il n'en fallut pas plus pour que notre Français qui ne parle pas un mot d'arabe, bouleverse complètement le fonctionnement de son cinéma, L'Elysée Biarrtz, l'été. Celui ci ne projettant durant cette période que des films arabes. Et ce jusqu'à 1h du matin. Passée cette heure, point de repos, débutent les projections privées. Une toile à 2h, 4h ou même 6h du matin ici c'est possible, il suffit de demander... et de payer bien sûr !

Ce soir Hugues Piketty a vu les choses en grand en louant une salle de 860 places et en fixant à 150 euros le prix de l'entrée. Une formidable réussite ! Le film a été ovationné et nos amis khalijis n'ont pas tari d'éloges à la sortie sur Adel Imam et sur le bonheur pour eux de pouvoir voir des films arabes sur les Champs Elysées avant même leur sortie à Dubaï, Doha ou encore Koweït City !

Et pour finir une petite exclusivité : Adel Imam a annoncé ce soir qu'il souhaitait réaliser un film qui mettrait en scène les difficultés auxquelles font face les communautés arabes en France. Un thème qui lui tient beaucoup à coeur a t'il dit. Affaire à suivre !

vendredi, août 01, 2008

Le Renouveau ou "la désinformation en différé"


Il y a deux jours, Zine El Abidine Ben Ali annonçait sa candidature aux présidentielles de 2009.

Même cette annonce n'a pas été assez forte pour sortir de son hibernation estivale le site du Renouveau, "organe de presse du rassemblement constitutionnel démocratique (RCD)" comme il aime à se décrire.

"Edition du jour" en ce 1er août 2008 : jeudi 29 mai 2008...
A l'heure de "l'information en temps réel", le Renouveau semble préférer "la désinformation en différé"

dimanche, mai 25, 2008

Le New York Times fait découvrir la Tunisie à ses lecteurs.

Par ici la visite :
Where Europe, Africa and the Mideast Meet in Tunisia

De l'enfer irakien au football brésilien. Le destin d'Ali Khaled Abu Taha.


Le destin des réfugiés réserve parfois d'incroyables surprises... C'est le cas de celui d'Ali Khaled Abu Taha, un jeune Palestinien d'Irak. Celui ci a quitté l'Irak pour la Jordanie et s'est installé ensuite avec sa famille au Brésil, pays qui a accueilli, en 2007, 117 Palestiniens d'Irak.

Bien loin du Moyen Orient, une prometteuse carrière de footballeur semble s'offrir à ce jeune triplement réfugié. De la Palestine à l'Irak, de l'Irak à la Jordanie, de la Jordanie au Brésil. Incroyable destin que celui de la famille de ce jeune homme !

Bonne chance Ali !


Voici l'article que lui a consacré la Brazil Arab News Agency :
http://www.anba.com.br/ingles/noticia.php?id=18415

Jordan, State of dispair.


Voici un excellent reportage sur la situation des Irakiens en Jordanie.

Le type même de reportage de qualité dont manque horriblement le paysage médiatique français qui, à ce jour, n'a aucune chaîne d'information digne de ce nom.

France 24 ou BFM TV font bien pâle figure face à la BBC ou à Al Jazeera International !



http://www.youtube.com/watch?v=dHVh0uBUFy0

http://www.journeyman.tv/

jeudi, mai 22, 2008

La Jordanie vue de Paris.



De retour à Paris depuis quelques jours mais mon esprit est resté, en partie, à Amman.

Dernières nouvelles du Royaume hachémite :

- Non à la célébration des 60 ans d'Israël : ici
- Justice jordanienne : ici
- Quand les Jordaniens donnent des leçons aux Egyptiens : ici
- Le coeur des Jordaniens :

lundi, mai 19, 2008

Quand mon ordi m'annonce la destruction des USA...

Je viens tout juste d'acheter un nouveal ordinateur (un Sony VGN-CR31S en rose pour les curieux).

Une des premières choses que j'ai faite c'est d'installer le logiciel Islamic Finder qui permet une fois renseignée sa localisation géographique d'entendre Al Adhan aux horaires précis de prière. Bien pratique et agréable pour les personnes ne vivant pas dans un pays dit musulman.

Quelle n'a pas été ma surprise une fois le téléchargement terminé de découvrir dans l'espace réservé aux liens publicitaires, cet étrange et surréaliste message : "2008 : God' final Witness. Unprecedented destruction will come in 2008, leading to America's fall. www.the-end.com"

Comment un tel lien peut il se trouver là ? S'affiche t'il également aux USA ? (j'imagine que oui...). N'y a t'il donc aucun contrôle des liens publicitaires ?




dimanche, mai 18, 2008

AFP MENACEE, PRESSE BAILLONNEE, LIBERTES EN DANGER

APPEL A UN RASSEMBLEMENT DE PROTESTATION
LE MERCREDI 21 MAI A 15 H

Suite aux attaques répétées contre l'AFP émanant de hauts responsables politiques français, et parfois lancées devant la représentation nationale, les syndicats toutes catégories de l'Agence France Presse appellent l'ensemble dupersonnel à un rassemblement de protestation devant le siège, place de la Bourse, le mercredi 21 mai à 15H00.

Les personnels des autres médias, et plus largement, tous les citoyens attachés à la liberté de la presse, sont également invités à participer à cerassemblement, qui se tiendra sous le mot d'ordre suivant: AFP MENACEE, PRESSE BAILLONNEE, LIBERTES EN DANGER

mercredi, mai 14, 2008

Amman: a long term temporary stage for Iraqis

By Amira Souilem (Tunisia/France), Gulsen Devre (Holland/Turkey) and Letizia Gambini (Italy)
From Amman, Jordan. 13th May 2008


We're not staying here” keeps on saying Razaq, a 45 years old Iraqi mechanical engineer. Razaq is as 500 000 Iraqis that left their devastated country to settle in Jordan, according to Jordanian official sources. They moved “temporarily” as they say, at least as they hope. 53 331 of them are registered at the UNHCR in Amman, the Jordanian capital. Razaq came to Amman on the 3rd of June of 2005 he remembers vividly. He used to work as a mechanical engineer, then as a taxi driver, when members of militia, who he cannot identify, clearly took possession of his workplace. For being a catholic family, the Razaq's received repeated threats from militia accusing them to be “koffar”, non believers, and being collaborators with Americans. Razaq kept on working as a taxi driver connecting Baghdad and Amman. “One day,” says Razaq, “I don’t know who exactly, maybe the Mahdi army, maybe Al Qaida or Saoudis, never mind, someone tried to kidnap my son Mokhless.” “In the middle of the day, in the street just in front of our house”, points out Razaq’s wife, Imane. The attempt to abduct their son was the straw that broke the camel's back and it convinced them to put the whole family in the car and move to Jordan.

Insecure safety
Arriving in Amman, they felt relieved as they found the "safe haven" they were looking for their four children. But being safe seems not enough today for the family. When arriving to Jordan, they decided to put their children in private schools. They could afford this since they brought with them cash and sold the car with which Razaq used to work as a taxi driver. In 2007, King Abdullah II granted all Iraqi refugees regardless of their status the right to enrol also in Jordanian public schools, even though Razaq's children are not going to school anymore. Private schools are too expensive for this family, they are running out of money and the public ones have a very bad reputation according to them.


“I'm not allowed to work, what future can I afford to my children?” asks Razaq when showing his UNHCR asylum seeker certificate. And that is the main issue. The Jordanian government does not allow the Iraqi refugees to work since Jordanian unemployment varies officially and unofficially respectively 15% and 30%. At the same time, not being allowed to work makes the refugees even more vulnerable, since an important part of them has already spent the cash they brought with them from Iraq. From now on, they are depending on the funding of the International Community through the UNHCR. The UN agency is facing today severe funding problems, which bolsters the critical situation. “The food boxes we were able to provide cost 70 US dollars last year while this year the same food boxes cost 113 US dollars”. Ziad Ayad, an associate research officer at the UNHCR in Amman, says.
The future is not predicting any improvement in Jordan. Ziad Ayad, is well aware of the current tense situation. Nevertheless, he still has hope the crisis can be defused if the security is re-established in Iraq so that a certain number of refugees can return back home.


Guests vs. Refugees
Iraqis in Jordan are not recognized as “refugees” but as “guests”. Behind this poetic designation there is a harsher situation. Whereas refugees have rights, guests don't. Jordan is not a signatory of the Geneva Convention 1951, which implies that local authorities are not obliged, as the Convention states, to provide them food, health care and the right not to be repatriated.

Jordan is a country that has been hosting refugees for decades: in 1948 after the creation of Israel that lead Palestinians to flee from their lands, in 1967 after the Six Days War, in 1991 after the first Gulf War and eventually in 2003 after the American intervention in Iraq. “Jordan is in between the hell” sums up Jameel Dababneh, project officer for Caritas Jordan. And Iraqi “guests” do well understand the national context and even sometimes thank the Kingdom to have accepted them despite the hindrances they are facing in their daily life.

The only durable solution


Few metres away from Razaq and Imane lives another Iraqi family. Fadhel’s family is Muslim and came to Jordan in 2004 after having also received several threats for having worked for American Forces in Mosul for almost one year since the fall of Saddam Hussein’s regime. Fadhel has two sons and three daughters, the oldest of which is already married and living in the United States. His family lives in East Amman. “Jordan is only a temporary stage for us” says Fadhel, “we have applied for re-settlement in the United States”. Again, local integration is not seen as an option. As the UNHCR officer Dana Bejali mentions, there are only three possibilities for refugees: voluntary repatriation, local integration or resettlement. “The first one is impossible due to the actual situation in Iraq,” she explains, “the second is not feasible due to local legislation which leaves us with only resettlement, that is right now the only durable solution: and this is what the refugees want, but the criteria are very hard to meet for them.”

The restrictions to enter the hosting countries as the United States, Canada or Sweden are getting even stricter. Meanwhile, Amman seems to be a long term temporary stage for Iraqis…

dimanche, mai 11, 2008

Réciprocité tuniso-jordanienne.

S'il peut être un peu délicat pour un Tunisien d'entrer en Jordanie (j'ai eu écho depuis de nouveaux cas, notamment de garçons tunisiens), il semblerait que les Jordaniens puissent aussi avoir du mal à entrer sur le territoire tunisien.

Walid, un jeune Jordanien me racontait aujourd'hui avoir été invité en Tunisie pour une conférence. Avant de s'envoler pour Tunis, il s'était renseigné auprès de l'Ambassade de Tunisie en Jordanie sur les formalités d'entrée. On lui avait dit qu'il pouvait obtenir le visa à l'aéroport.

Arrivé à l'aéroport Tunis-Carthage, Walid a été retenu douze heures au terme desquelles on l'a fait embarquer dans le premier avion pour.... Damas... puisqu'aucun vol pour Amman nétait prévu.

"Allah y khalilqom Zeyn el Abidine".


"Allah y khalilqom Zeyn El Abidine ya Rab !"
Parole d'un réfugié irakien à Amman.

Les Irakiens de Tunisie.

Aujourd'hui en parlant avec des réfugiés irakiens établis à Amman, on m'a demandé à plusieurs reprises si la Tunisie avait accueilli des Irakiens après l'intervention américaine de 2003 et quelles étaient les modalités d'entrée dans notre pays pour les Irakiens. J'ai été incapable de répondre à ces questions. Si quelqu'un en sait plus sur les Irakiens en Tunisie, merci de me faire signe ! Ca m'intéresse ! Merci d'avance.

Amman, centre de rétention à ciel ouvert

En plus de la famille irakienne pro américaine que j'ai rencontrée aujourd'hui, j'ai fait la connaissance de deux familles irakiennes chrétiennes qui ont dû fuire l'Irak après la chute de Saddam Hussein. Le constat est assez semblable. Les deux familles ont

- reçu des menaces persistantes de milices armées (lettres de menaces, rapts, expropriation)
- ont été assimilés à des "mécréant"
- ont été assimilés à des "collabos" du fait même de leur religion.

Aujourd'hui, ces deux familles sont établies à Amman. Ne pouvant travailler légalement (sous peine d'etre reconduits en Irak) et ayant épuisé leurs économies, elles tâchent de survivre. Leurs enfants qu'ils avaient d'abord mis dans des écoles privées ne sont plus scolarisés. Pas même dans les écoles publiques, celles ci ayant, selon eux, mauvaise réputation et entraînant, bien que gratuite, des frais que la famille ne peut plus se permettre (fournitures scolaires, transports...)

Une des mamans irakiennes rencontrées aujourd'hui et qui me confiait travailler au noir comme serveuse et avoir été obligée de faire travailler sa fille de 13 ans pour pouvoir survivre a littéralement explosé en sanglots quand je lui ai demandé ce que faisait sa fille qui a immédiatement quitté la salle...

Ce sont des milliers de familles irakiennes qui sont aujourd'hui dans cette situation. Elles attendent qu'un pays daigne les accepter.


Amman a décidément des airs de grand centre de rétention.

Rencontre insolite à Amman : des réfugiés irakiens qui défendent les Américains.

Rencontre insoupçonnée.

J'ai choisi, avec une amie italienne participant aussi à l'Euromed Academy for Young Journalists, de traiter de la question des réfugiés irakiens en Jordanie.

Pour nous frotter à la réalité du terrain, nous avons pris un taxi pour un quartier d'Amman réputé abriter une importante communauté irakienne. Nous y avons rencontré M'hammed, un jeune Irakien de 21 ans qui nous a présenté sa famille.

Une famille irakienne insolite, c'est un euphémisme.

La famille de M'hammed est ce que l on peut etre tenté de qualifier de "collabos" : des Irakiens qui ont coopéré avec les troupes américaines.

Si je savais que des Irakiens ont pu collaborer avec les Marines pour diverses raisons (économiques, politiques, opportunisme...), je n'aurais jamais imaginé que plus de cinq ans après l'intervention américaine qui a conduit l'Irak au chaos le plus total, on puisse trouver parmi les réfugiés les plus pauvres de fervents défenseurs de la politique américaine en Irak. Jusqu'ici, j'imaginais que le slogan "C'était mieux sous Saddam" était très largement partagé.

La famille de M'hammed, originaire de la région de Tikrit et du Kurdistan irakien, porte une aversion très prononcée (encore un euphémisme...) pour l'Ancien Président qu'ils accusent d'avoir affamé et humilié le peuple irakien. Après la chute du régime baassiste en avril 2003, incapable de payer son loyer et avec plusieurs enfants à charge, le père de M'hammed a décidé, comme d'autres familles irakiennes, d'investir un des Palais de Saddam, celui de Mossoul en l'occurence, et de s'y établir.

La famille se rapproche progressivement d'une unité américaine stationnée à proximité du Palais. Des liens s'établissent et l'unité en question finit par demander aux femmes de la famille de leur laver leur linge et de leur préparer à manger en échange d'un salaire. Proposition inespérée qu'accepte avec "fierté" la famille de M'hammed.

Une acceptation qui leur coutera très cher puisque les photos de l'ensemble de la famille seront affichés dans Mossoul et circuleront même sur CD. Wanted, ils reçoivent de nombreuses menaces. Une des filles nous a même montré l'impact d'une balle permanent sur un de ses bras et son doigt manquant, des miliciens ayant tiré délibérement sur la famille. Leurs vies étant en danger, ils décident de tous fuire pour la Jordanie où ils habitent maintenant depuis quatre ans.

Une des filles de la famille est, aujourd'hui, mariée à un Américain et vit aux Etats Unis. Une autre est fiancée à un Américain aussi et attend avec impatience son départ.

Cinq ans après l'entrée des forces américaines en Irak, la famille de M'hammed vit dans la promiscuité la plus totale dans un très modeste appartement d'Amman sans pouvoir travailler, la loi jordanienne interdisant aux Irakiens d'exercer dans le Royaume sous peine d'être transféré en Irak. Cinq ans après ils continuent de vivre terrorisés à l'idée qu'on puisse les retrouver et les liquider. Cinq ans après les Etats Unis semblent les avoir complétement oubliés. Et pourtant cinq ans après, l'ensemble de la famille continue de soutenir envers et contre tout que les Américains ne sont pas responsables de la situation actuelle en Irak. Selon eux, les diverses milices sunnites et chiites ont empêché les Américains de "finir le travail". Ils ne regrettent pas un instant d'avoir collaboré avec la force occupante. Ils avouent même que si c'était à refaire, ils le referaient et que l'unité américaine avec laquelle ils travaillaient leur manque énormément.

La famille de M'hammed a envoyé plus de dix requêtes au Haut Commissariat aux Réfugiés expliquant sa situation. Sans réponse. Aujourd'hui la famille batit son unique espoir sur la promesse récente de Condolezza Rice d'accélérer l'octroi de visa pour les Irakiens ayant collaboré avec les forces américaines. En attendant ils gardent précieusement les diplômes de loyauté distribués par l'armée américaine et continuent de rêver à une vie meilleure chez l'Oncle Sam...

vendredi, mai 09, 2008

Quand le conflit israélo-palestinien nous rattrape...


Dans le cadre de l'Euromed Academy for Young journalists qui a lieu à Amman, en Jordanie, et qui regroupe dix huit jeunes journalistes de pays arabes et européens, il a été convenu que nous fassions une visite de la Rédaction du Jordan Times, principal journal en langue anglaise du Royaume.

Mais ... car il y a un mais. La Rédaction a suspendu son accord apprenant qu'un participant israélien faisait partie de notre groupe. Il a fallu la médiation du Goethe Institute d'Amman et de l'Ambassade allemande en Jordanie pour que l'accord final soit donné pour notre venue.

Il est intéressant de voir comment notre groupe a réagi à cette annonce. A ma grande surprise un participant égyptien a tout simplement proposé d'annuler la visite puisque le Jordan Times estimait indésirable la présence de notre camarade israélien. L'Italienne a, quant à elle, fortement argumenté que nous devions, au contraire, y aller en tant que groupe soudé et montrer qu'il était possible au sein d'un même groupe de travail d'avoir des Israéliens, Libanais, Palestiniens et Européens.

Nous n'en savons pas plus sur les raisons exactes qui ont conduit le Jordan Times à refuser momentanément notre venue. Il semblerait qu'un accord au sein de la rédaction empêche les journalistes d'avoir tout contact avec des Israéliens. On peut donc se demander comment ces journalistes écrivent leurs articles quotidiens sur le conflit israélo-palestinien.mais également à quoi rime cet accord, en Jordanie, seul pays arabe avec l'Egypte à avoir signé un traité de paix avec Israël.

Qui a osé dire qu'Amman est une ville "moche" ?


Hier soir un concert était organisé au théâtre romain d'Amman à l'occasion du jour de l'Europe. Le groupe Rum Tareq Al Nasser a enchanté l'auditoire avec ses rythmes entraînants et envoutants.

La vue depuis le théâtre était somptueuse. Rien que pour cela je ne laisserai plus personne dire qu'Amman est une ville "moche".







lundi, mai 05, 2008

Arrivée à Amman d'une Tunisienne. C'est suspect...

Je suis à Amman depuis hier soir dans le cadre de l'Euromed Academy for Young Journalists qui regroupe 18 jeunes journalistes de pays européens et arabes.

Je suis arrivée hier soir dans la capitale jordanienne. Pleine d'idéalisme aux relents néo-panarabe, j'avais pris la ferme et fière résolution de fouler le sol jordanien en brandissant mon passeport tunisien et non pas français. Je l'ai bien vite regretté...

A peine avais je tendu mon passeport tunisien qu'un agent jordanien s'adressa à son collègue et lui lança : "Pour les Tunisiennes, la procédure est la même que pour les Marocaines ?"

Les Marocaines qui voyagent en direction du Proche Orient et du Golfe arabe pour monnayer leurs charmes se sont chargées de salir la réputation de l'ensemble des Maghrébines. Entrer en Jordanie avec un passeport tunisien quand on est une fille peut donc être suspect. Je l'ai appris, à mes dépends hier soir.

Alors que les Françaises, Espagnoles ou encore Danoises ont pu obtenir leur visa en toute tranquilité, la Tunisienne que je suis a été invitée à suivre un autre agent jordanien, à l'écart de la file, pour répondre à quelques questions agrémentées de regards décontenançants : qu'es tu venir faire en Jordanie ? Pourquoi voyages tu seule ? Où vas tu habiter ? etc...

Paresseuse que je suis je n'avais même pas pris la peine de noter le nom de mon hôtel sâchant que le Goethe Institute, organisateur de l'évènement avait envoyé quelqu'un me chercher. Je vous laisse donc imaginer la tête de l'agent quand je lui ai dit que je ne savais pas où j'allais séjourner.

Pour mettre fin à cette situation, quelque peu embarassante, j'ai dû brandir mon passeport français.

Désillusions...

lundi, avril 28, 2008

Amis journalistes, Jérusalem n'est pas la capitale d'Israël.

Il est d'usage dans la presse d'user de la métonymie pour faire allusion à un Etat. On parle ainsi de Paris pour faire allusion à la France et plus précisément à la position française sur un sujet donné. Une figure de style qui a l'avantage d'alléger un style journalistique parfois rébarbatif.

Une figure de style pas toujours innocente quand il s'agit de faire allusion à Israël. Parler de "Jérusalem" pour faire allusion à Israël ou à ses positions est tout sauf objectif. C'est pourtant chose de plus en plus courante dans la presse. Jérusalem n'est pas la capitale d'Israël. Ce n'est pas moi qui le dit c'est le Droit International.

Le Figaro (ab)use de cette figure de style pour se référer à Israël. Rien qu'aujourd'hui, j'ai relevé deux articles dans lesquels Jérusalem est érigé implicitemenr au rang de capitale d'Israël (
ici et ). Le Courrier International est également coutumier de cette expression.

Les mots ont un sens. J'ai du mal à imaginer que nos amis lettrés du Figaro et autres publications ignorent que ... Jérusalem n'est pas la capitale d'Israël...

dimanche, avril 27, 2008

Diplomatie à la française...


En rangeant mes affaires aujourd'hui, j'ai retrouvé un document que m'avait donné un diplomate français, à la fin de mon stage à l'Ambassade de France au Caire. Il y a deux ans de cela, quand j'étais jeune et idéaliste et que j'aspirais encore à devenir diplomate... :-).

Le document en question s'intitule "Le Dictionnaire des idées reçues en version Quai d'Orsay".

En voici quelques extraits...

ARABE (politique arabe de la France) : en d'autres termes, recevoir des bombes, vendre des avions et donner des leçons.
Voir : terrorisme, Israël, Palestiniens.

ASSAD : A assassiné un Ambassadeur de France et occupe le Liban. Dictateur sanglant. Soutien de tous les mouvements terroristes. Toutes les raisons pour la diplomatie française de le respecter.
Voir : Droits de l'Homme, fauve.

COURAGE : au Quai d'Orsay, le courage se définit comme la nuance dans l'approbation.
Voir : fermeté.

DEMOCRATIE : A toute question sur certains Chefs d'Etats autoritaires dont nous cultivons l'amitié, répondre avec hauteur : "c'est lui ou le chaos", éviter cette réponse pour Mobutu (ce fut "Mobutu et le chaos")
Voir : Droits de l'Homme, fauve.

DROITS DE L'HOMME : les invoquer avec force sans sortir des généralités; éviter les cas particuliers sauf en ce qui concerne les Palestiniens.
Expression recommandée : La France, Patrie des

FAITS : réalité vulgaire que nous sommes fiers d'ignorer. Ce ne sont pas les faits qui fondent la politique étrangère française mais l'histoire (exemple du Liban), les préjugés (exemple de la Yougoslavie) ou, plus fort que tout, la routine.

FAUVE : las des vertus démocratiques, tous les hommes politiques français éprouvent une secrète jalousie envers les grands fauves de l'Histoire. Notre politique étrangère s'en ressent...
Voir : Assad, Irak, Démocratie

FERMETE : terme à bannir, vous n'êtes ni au Département d'Etat ni au Foreign Office.
Voir : réalisme, Iran
FRANCE : une République bananière...mais avec une longue histoire. Expression : la France n'a de leçon a recevoir de personne; la France ne négocie pas sous la menace.

FRANCAIS : Parler français excuse tout. Parfois, certains, au Quai se disent que, si le chancelier Hitler avait parlé français, tout aurait été différent. On rêve au télégramme de Berlin : "Le chancelier Hitler, francophone, francophile m'a confié..."

ISOLES : Nous ne le sommes jamais puisque nous avons raison et tous les autres tort.

ISRAEL : La France est un des meilleurs amis d'Israël. Regretter que ni Israël ni la communauté internationale ne s'en rendent compte.

LOOSERS . La diplomatie française a un talent tout particulier pour les repérer afin de les soutenir.
Voir : Liban, Palestiniens, Roumanie, Yémen.

MESSAGE : Toujours fort

OTAN : Attention ! Sa prononciation vous classera : hostile, vous direz OTANNE, neutre OTAN et favorable "Alliance"

PALESTINIENS : Toute vieille dame a ses pauvres. Nulle surprise que le quai d'Orsay n'ait les siens. Et, en plus; à part les Norvégiens, nul ne nous les dispute.

PRESSE : Eviter soigneusement tout contact avec les journalistes. Une politique que personne ne connaît ou ne comprend ne peut échouer.

REALISME : terme utilisé au quai dans le sens qu'on lui donnait à Vichy : "être réaliste" signifie "renoncer".
Voir : résistance

RESISTANCE : mot historiquement peu pratiqué au quai d'Orsay.
Voir : réalisme.

TERRORISME : bénéfice tiré de la politique arabe de la France.
Voir : fermeté.

mercredi, avril 02, 2008

Israël/Palestine vu de Paris. Mes reportages.

Mes cours à l'Ecole de journalisme de Sciences Po m'absorbent au point que je délaisse mon blog.

Pour lui redonner vie, je mets en ligne trois de mes reportages réalisés pour mon atelier de télévision dirigé par
Thierry Thuillier.

Bien qu'étant à Paris, je n'arrive pas à résister aux sirènes du Moyen Orient.

Voici donc trois reportages format JT en lien avec l'actu proche orientale :

1. Alors que Shimon Peres continuait sa visite officielle en France, plusieurs associations juives avaient appelé à un rassemblement, Place de la République, le mardi 11 mars. Il s'agissait de rendre hommage aux huit jeunes israéliens tués par un Palestinien le jeudi 6 mars dernier.



Rassemblement à Paris en mémoire des 8 morts de Jérusalem
envoyé par amirita

Images et montage : Amira Souilem et Hélène Levert.
Commentaires : Amira Souilem.


2. Le salon du livre de Paris a eu pour invité d'honneur Israël cette année. Plusieurs pays et écrivains arabes ont décidé de boycotter le salon pour protester contre ce choix.
Sayed Kashua, arabe israélien et écrivain, soutient que le boycott n'est pas la solution.


Salon du livre 2008
envoyé par amirita

Images/Montage : Amira Souilem et Hélène Levert
Commentaires : Hélène Levert.
Traduction : Amira Souilem.


3. Ce dernier reportage est ce qu'on appelle un EVN, c'est à dire un reportage réalisé à partir d'images d'agences et de documents provenant des mêmes agences. Il s'agit de la mort d'Amira Abu Asr, palestinienne de quelques jours, morte durant l'incursion israélienne dans Gaza de mars dernier.


GAZA M2
envoyé par amirita


Images : Agences.
Montage et Commentaires : Amira Souilem.

mardi, mars 04, 2008

Mon Caire

Le Caire,
Retour de quelques jours dans cette ville qui déroute...

Lui, lui et encore lui...



Life goes on...






Collection Printemps/Ete 2008...


Lectures...




You've got a message...

jeudi, février 14, 2008

La fabrication de l’information ou les sirènes du sensationnalisme



« L’idéologie c’est quand les réponses précédent les questions » disait Louis Althusser. Une phrase qui s’appliquerait à merveille aux journalistes, à en croire Florence Aubenas et Michel Benasayag, auteurs de "La fabrication de l’information et l’idéologue de la communication» paru en 1999. On nous y présente des journalistes, obsédés par l’audimat, qui ont délaissé leurs grands idéaux pour le sensationnalisme.


Les journalistes, non seulement rechercheraient le scoop mais en plus mettraient en scène, consciemment ou non leur propre croyance. « Le journaliste découvre rarement. Il trouve ce qu’il cherche ». D’où des commandes quelques peu étonnantes qui émanent des salles de rédaction : « Il faudrait un professeur en colère contre la réforme ». Au lieu de rencontrer ses interlocuteurs au gré de son investigation, le journaliste se forge une idée type de la personne qu’il souhaite interviewer et part alors à sa recherche. C’est en ce sens que les deux auteurs parlent de « casting ». La « fabrication de l’information » ressemblerait ainsi à la préparation d’un film.


Si le constat que dresse l’ouvrage est véritable, il serait cependant abusif d’en faire une généralité. On aurait aimé également que Florence Aubenas, une des plus talentueuse et respectée journaliste française, à la lumière de son expérience, livre quelques éléments d’explication de ce phénomène. A défaut le lecteur ne comprend pas cette « fascination pour le sensationnel » et peut voir en chaque journaliste un être médiocre et peu contentieux. Cette course au sensationnalisme et cette tendance à privilégier l’ « idéologie » peut trouver quelques simples explications. Le rythme qui prévaut dans les salles de rédaction ne permet pas, par exemple, au journaliste de prendre le temps de découvrir son sujet de façon posée et d’enquêter sereinement. Il est très courant que les rédacteurs en chef lui « commandent » un sujet dans la matinée ou dans l’après midi pour le 20h. Dans ce cas, à moins de ne pas craindre le licenciement, le journaliste doit faire vite et trouver le plus rapidement possible des intervenants d’où, en partie, le recours au « casting ».

Ironie du destin, celle qui disait qu’aujourd’hui « la Une d’un journal ne change pas vraiment le cours des choses » a été une des premières, grâce à sa plume, à réagir quant au procès d’Outreau. L’acquittement des suspects lui est, en grande partie, dû. Ironie du destin, Florence Aubenas a été prise en otage en Irak pendant plus de cent jours. Sans le goût de ses confrères pour le « sensationnalisme », elle y serait peut être encore…

La fabrication de l’information. Les journalistes et l’idéologie de la communication.
Florence Aubenas, Miguel Benasayag.
Ed La Découverte. 1999. 106 pages.

mercredi, février 13, 2008

Esthétisme calculateur...


Jerôme Coumet, actuel Maire PS du XIII eme arrondissement et candidat à sa succession a inauguré hier la fontaine Dragon de l’artiste chinois Chen Zhen.

Dans son discours d’inauguration, le Maire s’est voulu esthète et pédagogue :

“Comme vous le savez peut-être le dragon est symbole de puissance et de pouvoir en Chine, mais ce que vous ne savez sans doute pas c’est que les dragons sont liés à l’élément liquide et non au feu.
En Asie, chaque point d’eau, étang ou bras de mer possède son dragon. C’est la raison pour laquelle l’artiste a imaginé un dragon habité par une fontaine et dans lequel l’eau circule.
Il puise sa force symbolique dans la poésie de l’eau mêlée à la lumière. Le corps de « notre » dragon, (comme vous le voyez je l’ai déjà adopté !) émerge du mur d’accès de l’usine souterraine de production d’eau situé sous la place, la SAGEP.”


La fontaine Dragon agrémentera, à n’en point douter, le quotidien des habitants de la Place Augusta Holmes. Mais à quelques jours des municipales, cette inauguration n’a, peut être pas, que des motivations esthétiques dans un arrondissement qui compte une “communauté chinoise” de plus de 20 000 personnes soit environ 15% de la population du XIIIeme…


Photos : http://coumetj.typepad.fr/

De facebook à la torture en prison...

Fouad Mourtada, le jeune marocain qui a crée un compte facebook au nom du Prince Moulay Rashid aurait été torturé pour ce que les autorités marocaines qualifient de "crime crapuleux".

Un site de soutien à l'internaute a d'ores et déjà été crée.

Une affaire ubuesque et indigne du Royaume marocain que l'on croyait moins aveugle dans sa représsion que d'autres régimes arabes...

mercredi, janvier 16, 2008

Corruption au Maroc/ Interview d'Azzedine Akesbi de Transparency Maroc.

« En finir avec l’impunité »

Pour le Secrétaire de Transparency Maroc, Azzedine Akesbi, la lutte contre la corruption passe par une réforme de la justice.

Propos recueillis par Jérôme Lefilliâtre et Amira Souilem.
(Interview parue dans l’Express International du 3 au 9 janvier 2008.)

Quelle est la situation du Royaume aujourd’hui en matière de corruption ?
Le Maroc connaît, comme beaucoup de pays de la région, une corruption endémique dans tous les secteurs. La situation s’est beaucoup dégradée depuis 1999, année où l’Indice de la perception de la corruption a été crée pour noter les pays. Le Maroc a alors obtenu une note de 4,2 sur 10 (le niveau de transparence et d’intégrité se situe autour de 8 ou 9), tombé à 3,2 en 2006. On enregistre cependant une légère amélioration aujourd’hui. Avec un indice de 3,5 en 2007, le Maroc est passé de la 78ème place dans le monde à la 72eme. En 2006, 60% des chefs de ménages déclarent néanmoins avoir dû payer un bakchich une fois dans les douze mois écoulés.

Comment se traduit concrètement la corruption?
A tous les niveaux. A l’hôpital par exemple, le certificat d’indigence donne aux populations pauvres le droit à des prestations gratuites. En pratique, elles doivent souvent payer des intermédiaires pour en bénéficier. C’est la même chose dans le secteur de la justice, bien qu’il existe des juges intègres. Des avocats de Tétouan ont été sanctionnés pour avoir dénoncé ces pratiques. C’est d’autant plus problématique que la justice constitue le dernier recours des citoyens. Dans la mesure où les Marocains ne voient pas de changement concret et sont obligés de payer, sur la route ou aux guichets de l’administration, ils pensent ne pouvoir s’en sortir qu’en se pliant à la règle du bakchich.

Que fait le gouvernement pour lutter contre ce phénomène ?
Le pouvoir a reconnu le problème mais tarde à agir. Lors des élections législatives de septembre, presque tous les partis politiques ont reconnu l’existence d’une corruption par l’argent et ont intégré dans leurs programmes des mesures pour la combattre. Nous attendons que ce consensus se traduise par une politique effective des autorités . En juillet 2007, Transparency a salué l’adoption par le Maroc d’un texte pour la création d’une instance centrale de prévention de la corruption. Elle devait être installée fin juillet. Nous l’attendons toujours.

Quelles sont les recommandations de Transparency Maroc ?
La réforme de la justice est primordiale. Afin de garantir son indépendance et son efficacité, l’Etat doit renoncer à exercer un contrôle sur la justice et lui donner plus de moyens, notamment pour faire appliquer la loi. Il faut, en outre, en finir acec l’impunité et rendre effectives les institutions de contrôle : la Cour des Comptes, l’Inspection générale des finances. Ces institutions font peut-être de bons rapports, mais ils restent sans suite. Ce ne sont pas les propositions qui manquent, mais la volonté de les mettre en œuvre.



Transparency International se présente comme la « principale organisation de lasociété civile qui se consacre à la lutte contre la corruption ». Créée en 1993par Peter Eigen, ancien Directeur de la Banque Mondiale, elle estaujourd’hui présente dans plus de 90 pays. Transparency International élabore à la fois un Indice de Perception de la Corruption (IPC) ainsi que des recommandations pour la combattre. Née en 1996, Transparency Maroc collabore avec l’ONG internationale mais dispose d’une structure autonome. Son siège se trouve à Casablanca. Elle a été reconnue officiellement en 2004 par les autorités marocaines.

dimanche, janvier 13, 2008

Le visage de la lutte antiterroriste...


Il est des films qui vous bouleversent… Détention secrète en est un excellent exemple. D’habitude peu encline à visionner des films américains, je n’ai pas regretté une seconde d’avoir poussé les portes de la salle obscure pour voir ce long métrage qui est, à mes yeux, un chef d’œuvre.

Un scénario passionnant, une curiosité aiguisée jusqu’au dernier moment et un thème d’actualité des plus sensibles.

Ce film présente le formidable avantage de mettre des mots, des visages, des émotions sur ce concept obscur de « coopération dans la lutte antiterroriste ».

Le personnage principal, Anwar, un jeune scientifique égyptien établi à Chicago, est arrêté à l’aéroport de Washington. Soupçonné d’avoir collaboré à des préparations d’attentats, il est transféré au Maroc (le nom du pays n’est jamais explicitement cité mais la Place Jamaa El Fna et autres détails nous permettent de situer les lieux). En « Afrique du Nord » (c’est ainsi que l’on présente les lieux dans le film…), le jeune Egyptien, par ailleurs marié à une Américaine et papa, est torturé. On attend de lui des aveux. Des aveux qui tardent bien évidemment, Anwar étant innocent.

Parallèlement à ce parcours, on découvre celui de Khalid, un jeune « nord africain » qui prenait plaisir à enlacer sa bien aimée et finit enlacée par une ceinture explosive.

Je ne voudrais pas déflorer la trame de ce film en étant plus loquace. Je vous laisse donc découvrir et apprécier.
Seul regret : le peu de réalisme de certains dialogues en arabe. On passe allégrement du dialecte marocain, au libanais en passant par l'égyptien et l'arabe littéraire... le tout se passant en "Afrique du Nord"... ubuesque pour un arabophone.

Le film reste, malgré cette réserve, à voir, revoir et méditer…

Hier déjà en lisant le Figaro, cette phrase m'avait particulièrement intriguée. C'est d'autant plus vrai ce soir :

"Le Figaro est en mesure de révéler que de hauts responsables policiers français viennent d'entreprendre une tournée dans divers pays du Maghreb pour «resserrer les boulons» de la coopération antiterroriste. La Tunisie, notamment, constitue l'une de leurs destinations."
....

mercredi, janvier 09, 2008

Le bulletin scolaire de Nicolas Sarkozy....


Tous les ministres vont être notés mais pas Nicolas Sarkozy, le délégué de la classe, est-ce normal ?


Boulevard 117, le blog des étudiants de l'Ecole de journalisme de Sciences Po, propose donc un grand concours, notez Nicolas Sarkozy pour son premier semestre de sa première année à l’Ecole de la Présidence !

Vous avez un mois pour remplir le tableau ci-dessous et le renvoyer à
notonsnicolas@gmail.com. Les bulletins sont anonymes et les e-mails ne seront pas divulgués ou utilisés à des fins commerciales.Une seule participation par personne possible.

Le 5 février les résultats seront rendus publics !

Après tous les votes, une moyenne par matière et une finale seront calculées. Le bulletin sera envoyé aux parents de Nicolas Sarkozy et, comme Boulevard 117 est un directeur d’école moderne, à l’élève lui-même, à l’Elysée.

Les commentaires les plus justes (pas forcément les plus drôles mais ça aide) seront également publiés.
Envoyez cette article et ce tableau autour de vous, à des gens de droite, de gauche ou du centre ou même des étrangers. Tout le monde doit participer ! Démocratie participative !

Français (coeff 2) : Education Nationale et Culture

Sciences (coeff 2) : ADN, réforme du CNRS….

Sciences et vie de la terre (coeff 2) : Grenelle de l’environnement, OGM…..

Histoire/Géographie (coeff 1,5) : Guy Mocquet, Jean Jaurès, discours de Dakar

Philosophie (coeff 2,5) : politique de l’immigration, identité nationale, politique intérieure

Economie (coeff 3) : les heures sup, le pouvoir d’achat, prix du gazole

LV1 Anglais (coeff 1,5) : les relations avec les Etats-Unis

LV2 langues multiples (coeff 2) : Les relations avec les autres pays, Betancourt, Lybie, politique de défense

Sport (coeff 1) : le rapport avec la coupe du Monde de Rugby, le choix de Bernard Laporte, euro 2016

Infirmerie (coeff 1,5) : interdiction de fumer dans les bars, les grèves des internes

Travail en groupe (coeff 1) : le rapport avec ses ministres, l’ouverture

Vie Scolaire (coeff 2) : présence médiatique, vie privée


dimanche, janvier 06, 2008

"Visa" de Brahim Letaïef

J'avais vu ce film il y a quelques années à Nantes, j'ai pris beaucoup de plaisir à le revoir, il est vraiment génial !