jeudi, décembre 13, 2007

Kadafi n'ira pas à Sciences Po Paris...

Nous n'aurons donc pas l'honneur et le plaisir de voir et d'écouter le "Guide".... :-)

http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=462838

jeudi, décembre 06, 2007

Pour un "Erasmus arabe". A nous de jouer !

Amr Moussa, Secrétaire Général de la Ligue Arabe, était ce soir à l'Institut du Monde Arabe à Paris. Après un long discours faisant allusion, tour à tour, à la conférence d'Annapolis, au Liban, à l'Iran, à l'Iraq... il a répondu aux questions du public.

J'ai fini par l'interroger au sujet du forum de la Ligue arabe pour jeunes qui s'est tenu à Aïn Sokhna en Egypte du 19 au 22 novembre derniers. Les plus intéressantes recommandations du forum, à mon sens, portaient sur la tenue d'un Parlement arabe pour jeunes et la création d'un "Erasmus arabe", autrement dit un programme d'échange universitaire entre pays arabes. Ces deux projets intéressants verront ils le jour ? A cette question, Amr Moussa a répondu de façon évasive se contentant d'insister sur l'importance que la Ligue arabe porte à la jeunesse et à sa lecture attentive de nos recommandations "fort intéressantes".

En sortant de la conférence, outre un buffet libanais exquis, une autre bonne surprise m'attendait : un diplomate du Quai d'Orsay qui m'a assuré de son soutien à cette "cause". Celui ci m'a fortement encouragé à prendre contact avec Dominique Baudis, Président de l'Institut du Monde Arabe, qui appuierait, selon lui, une telle demande émanant de la jeunesse arabe.

A quand une action de bloggers arabes pour un "Erasmus arabe" comme l'avait suggeré Amine ?

mardi, décembre 04, 2007

Censorship in cyberspace

Facebook has been criticised as a threat to productivity by many bosses angered by their workers being distracted by the hugely successful social networking website.

But in Syria, the government sees it as a threat to national security.

http://english.aljazeera.net/NR/exeres/283D2834-3756-4781-94CA-97B1576536C0.htm

dimanche, décembre 02, 2007

Zeina Abirached, souvenirs d'une enfance libanaise....





Zeina Abirached était présente hier à la 60 eme journée dédicaces de Sciences Po.

J’ai eu la chance d’être son assistante l’espace de quelques heures.

Zeina a 26 ans, seulement quatre ans de plus que moi, le tutoiement s’impose donc. Née au Liban, elle a rejoint Paris il y a quatre ans pour continuer les études d’art déco entamées à Beyrouth.

Et comme le hasard fait bien les choses, elle rencontre à Paris un jeune homme qui rêve de monter sa propre maison d’Edition. Une fois ce rêve exaucé, il propose à la belle libanaise d’être le premier auteur qu’il publiera. Les éditions
Cambourakis voient le jour
et Zeina commence une carrière qui semble prometteuse.

Elle est aujourd’hui l’une des rares libanaise à s’être spécialisée dans la Bande dessinée.

Avec déjà trois ouvrages à son actif (Beyrouth Catharsis ; 38 rue Youssef Semaani ; Mourir partir revenir. Le jeu des hirondelles), Zeina rêve de pouvoir gagner sa vie entièrement de la bande dessinée.

Le Liban qui se déchire en pleine guerre civile mêlé à ses souvenirs d’enfance sont les principales sources d’inspiration de Zeina Abirached.

Heureuse de l’accueil que lui réserve le public français, Zeina n’en a pas moins un petit regret : celui d’être sans cesse comparée à
Marjane Satrapi. A ceux qui lui lancent « vos dessins me rappellent ceux de Persepolis » avec une fierté non feinte de « s’y connaître », Zeina répond calmement, le sourire aux lèvres et les yeux qui brillent : « Ah oui, on me dit souvent cela… ». Certes flatteuse cette comparaison incessante finit par éluder la spécificité de l’œuvre de Zeina Abirached. Celle-ci s’interroge quant à la validité du rapprochement : « nous ne sommes pas les seules à dessiner en noir et blanc ! » me confie t elle. « Oui mais vous êtes deux femmes, orientales, et qui dessinent. Le rapprochement se fait instinctivement ». Zeina acquiesce et reconnaît qu’elle évite de donner cette explication qu’elle partage totalement à ses lecteurs car il ne faut pas les heurter et rester « diplomate ». Puis Zeina finit par se demander dans quelle mesure cette comparaison joue en sa faveur et si elle ne devrait pas envoyer un exemplaire de son dernier ouvrage, (Mourir partir revenir, le jeu des hirondelles) à Marjane Satrapi et « provoquer la rencontre ».

Pour ceux qui sont à Paris, ne ratez pas les rendez vous avec Zeina :
- Jeudi 6 décembre à 20 h. Rencontre, débat avec Zeina Abirached et l’écrivain libanaise Imane Humaydane-Younes, qui sort son 2e roman chez Verticales, Mûriers sauvages. Toutes deux font partie de l’anthologie Les Belles Étrangères Liban. Librairie L’Atelier, 2 bis, rue du jourdain 75020 Paris


- Exposition des planches originales des œuvres de Zeina Abirached du 6 novembre au 15 décembre 2007
Bibliothèque Couronnes 66 rue des Couronnes Paris 20ème arr. Renseignements : tél. 01 40 33 26 01

samedi, décembre 01, 2007

Quand l'intégration passe par la désintégration...

"L'intégration par l'enterrement des proches"...

Un nouveau concept développé par une journaliste de 2M Monde dans un reportage consacré à l'intégration en France.

Il est 04h59 du matin mais non je n'hallucine pas. La journaliste pense vraiment que l'intégration peut passer par "l'enterrement des proches" en France.

Une approche bien lugubre de la problématique...

lundi, novembre 26, 2007

La Journées Dédicaces célèbre sa 60ème édition !















Samedi 1er décembre 2007,

La Journées Dédicaces célèbre sa 60ème édition !


L'événement littéraire incontournable de Sciences Po !

De 14h à 18h, ce sont plus de 120 auteurs qui dédicaceront leurs titres les plus récents.
Rencontrez dans une ambiance chaleureuse les
écrivains, journalistes et hommes politiques qui font l'actualité.

A l'occasion du 60ème anniversaire de cette Journée, un débat
exceptionnel questionnera la politique culturelle française à la lumière des débats actuels sur l'accès, la gratuité et la démocratisation de la culture.

"Culture gratuite / Culture d'élites ?"

En présence de :
Christine Albanel, Ministre de la Culture et de la Communication

Jean-Michel Ribes, Directeur du Théâtre du Rond Point

Nathalie Heinich, sociologue de l'art à l'EHESS et au CNRS

Frédéric Martel, ancien attaché culturel de la France aux Etats-Unis

Christophe Girard, adjoint au Maire de Paris chargé de la culture


A 16h en amphithéâtre Emile Boutmy.


La 60ème Journées Dédicaces, samedi 1er décembre 2007 de 14h à 18h à Sciences Po, 27, rue Saint-Guillaume.

Entrée libre.
Informations pratiques et liste des auteurs présents : www.journee-dedicaces.com

samedi, novembre 24, 2007

Bilan du Forum de la Ligue arabe pour jeunes à Aïn Sokhna.


Les - :

- Des participants trop nombreux (environ 340) qui n'ont pas tous pu présenter leurs réalisations ou projets. Beaucoup repartent donc frustrés.
- Trop de débats théoriques qui n'ont aboutit que sur des déclarations. (exemple de l'atelier sur le désarmement).


- Un complexe hotelier trop luxueux et coupé du monde pour un tel évènement.


Les + :

- Des jeunes de tout le monde arabe qui ont très rapidement sympathisé pas seulement pour faire la fête mais aussi pour travailler ensemble. Certains ont passé des nuits blanches à débattre de thèmes très sérieux ou lancer des projets. Je pense notamment au groupe qui a bataillé pour qu'un Parlement arabe pour jeunes se tiennent. Projet qui a été retenu !

A l'issue de ce forum, j'ai l'impression qu'un potentiel exceptionnel était réuni à Aïn Sokhna pendant quelques jours mais qu'il n'a pas été correctement "exploité". C'était une première, ce forum a eu l'immense mérite d'exister et de mettre en contact entre des jeunes Arabes fortement politisés et/ou actifs dans le domaine associatif. Espérons que la deuxième session sera remédier aux failles de la première. Selon les rumeurs, cette deuxième session devrait se tenir en Tunisie....



mercredi, novembre 21, 2007

A quand un Erasmus arabe ?


Ce matin, en prenant le programme de la journée, j’ai eu la grande surprise de découvrir mon nom en face de l’atelier suivant : « Youth work and multi cultures ». Je venais d’apprendre, à peine deux heures avant qu’il ait lieu, que je devais animer un atelier de 2heures à ce sujet.


Je cours voir Amine pour lui demander si c’était une blague, une erreur ou la surprise du jour. Il n’en savait rien non plus. Nous partons voir ensemble M. Khaled Louhichi, un des initiateurs tunisiens du Forum d’ Aïn Sokhna. Celui-ci répond paisiblement que j’avais bien lu et qu’il m’a choisie pour animer cet atelier au vu de mon expérience multiculturelle en France.

Passée la surprise et le stress, je me suis concentrée sur le sujet avec un certain Ahmed, un égyptien ayant quelques expériences dans la coopération euro arabe. Le débat avec les participants a rapidement porté sur les échanges universitaires euro arabe. L’ensemble du groupe est tombé d’accord pour dire qu’il faut, certes, intensifier ses échanges mais ne pas perdre de vue qu’il serait opportun de développer la coopération universitaire arabo-arabe. Nous avons évoqué le programme européen Erasmus qui a fêté ses vingt ans cette année et qui a permis à plus d’un million d’étudiants européens d’effectuer une année d’étude dans un des 31 pays européens adhérant au programme.

A quand un programme de la sorte dans les pays arabes qui permettrait aux jeunes arabes de mieux se connaître entre eux ? A quand le programme « Ibn Batouta » ?

Amine de Hkeyet Bouha...

Un post pour remercier Amine, un jeune tunisien de 20 ans pour son implication et préparation du Forum de la Ligue arabe pour jeunes à Aïn Soukhna.

Un jeune dynamique, à la fois drôle et réflechi qui rassure sur l'état de la jeunesse tunisienne.

Un jeune plein de projets et qui ponctue sans cesse ses phrases de cette expression "ya ret low namel...."

Bonne chance à toi Amine et bonne continuation !



Photo 1 : Amine avec un journaliste jordanien.

Les Marocains votent, les Tunisiens désignent....


Houda Fethi, députée libyenne au Parlement arabe a émis, aujourd'hui, à Ain Soukhna où se tient le forum de la Ligue arabe pour jeunes, le souhait d'organiser dans son pays un forum pour jeunes Maghrébins. Le constat est le suivant : les jeunes Maghrébins se connaissent mal, sont otages des conflits/rivalités qui opposent leurs pays et ont peu d'opportunités de dialoguer ensemble. Les frais de transport vers la Libye et l'hébergement seront totalement pris en compte par la Jamahiriyya.

Afin d'être efficace et de donner du contenu à ce qui n'est encore qu'une idée, il a été décidé que chaque pays maghrébin soit dès maintenant représenté par trois de ses ressortissants présents ici.

J'ai assisté à deux désignations des représentants. Les Marocains ont opté pour le vote. Il s'est, certes, déroulé, dans un brouhaha impressionnant mais il a eu lieu... Les Tunisiens ont, quant à eux, désigné un jeune qui s'est chargé de choisir les deux autres. Pas de vote donc. Une jeune fille était allée jusqu'à demander à un "officiel" tunisien de l'observatoire national de la jeunesse à ce qu'il choisisse lui même les trois personnes représentant la Tunisie....




mardi, novembre 20, 2007

Une prison dorée ?


Le « Stella di Mare », c’est le nom du complexe hôtelier où sont logés les jeunes participants au League of Arab States Youth Forum. Un quatre étoiles sur les bords de la Mer Rouge, c’est l’endroit que la Ligue arabe a choisi pour évoquer, entre autres, le chômage ou de la précarité des jeunes arabes…. Un participant tunisien a fait observer ce matin que lorsque les jeunes européens se réunissent, ils sont logés dans des auberges de jeunesse si ce n’est dans des campings…
Il n’y absolument rien à faire dans ce complexe dont on ignore l’issue. Il est tellement grand qu’une libanaise est allée jusqu’à dire en riant « This is not an hotel, this is bigger than Beyrouth ! ». Nous n’avons absolument pas l’impression d’être en Egypte. Plusieurs jeunes ont décidé de fuir vers le Caire l’espace d’un soir ou quelques heures tant l’impression d’être dans une prison dorée est forte.

Arab League States Youth Forum.


Deux jours depuis le début du Arab States League Youth Forum regroupant à Aïn Soukhna, en Egypte, plus de 300 jeunes issus des 22 pays arabes. Le programme est ambitieux. Plusieurs thèmes majeurs et variés sont évoqués dans les ateliers (démocratie, bonne gouvernance, lutte contre le Sida, Coopération euro-arabe….).

Une initiative à saluer tant son concept est novateur dans le monde arabe. Les débats sont vifs et passionnés. Les parcours et la vivacité d’esprit des participants sont souvent assez impressionnants. Il y a un véritable potentiel dans la jeunesse réunie ici l’espace de quelques jours. Reste maintenant à l’exploiter. Ce forum ne doit pas être à l’image des réunions de la ligue arabe « much ado about nothing »… Le défi de ce forum résidera donc dans son suivi, à mon avis. Une fois repartis chez eux, ces jeunes arabes resteront ils en contact et persévéreront ils dans les projets lancés ?













mardi, novembre 13, 2007

"Le dernier comique" à Casablanca. Vidéos.

"Le dernier comique", un concept simple, nouveau et très sympa à Casa.

Ali Bennani, à l'initiative de l'évènement, nous explique de quoi il s'agit :

La première édition du "Dernier comique" a eu lieu samedi 3 novembre dernier, au Sugar Hill Café. L'entrée était gratuite. Coca Cola sponsorise l'évènement.

Voici un extrait du spectacle. Idriss et Mehdi ont été les grands gagnants de la soirée et ont remporté 2500 dirhams soit 250 euros.

jeudi, novembre 08, 2007

"Fine ghadi bina khouya ?"


"Fine ghadi bina khouya ?" à l'adresse de Mohammed VI est la phrase qui vaut à Ahmed Reda Benchemsi, Rédacteur en chef de Nichane tant d'ennuis mais c'est aussi un titre de Nass al ghiwane
et un
de hobahobaspirit, un groupe marocain aux rythmes entraînants. Je vous laisse découvrir... Il n'y a pas qu'à Mohammed VI que l'on pourrait poser cette question...

Merci
Louis pour le lien.

PS : un peu de pub pour le blog de notre promo :
http://boulevard117.over-blog.com/ Quelques articles réalisés suite à notre voyage au Maroc sont déjà en ligne, les reportages tv devraient arriver sous peu.

mercredi, novembre 07, 2007

Sana Al Aji, journaliste chez Nichane, 10 mois après l'Affaire des blagues...


Ahmed Reda Benchemsi, Rédacteur en Chef des magazines Tel quel et Nichane devait comparaître, à nouveau, aujourd’hui pour « manquement de respect au Roi » après avoir publié un éditorial dans lequel il interpelle Mohammed VI, en derja et lui demande : "fine ghadi bina ya khouya" autrement dit « où nous emmènes tu mon frère ? ». Rencontré à Casablanca, il y a quelques jours, l’avocat d’Ahmed Reda Benchemsi, M. Chehbi, avait l’air assez confiant et prévoyait même un éventuel nouveau report du procès…. Plus de détails de l’affaire en fin de journée sûrement…

Ce n’est pas la première fois que Tel Quel et Nichane ont été confronté à des déboires judiciaires. A Casablanca, nous avons aussi rencontré Sanaa Al Aji, la journaliste de Nichane qui avait provoqué un tollé en publiant un dossier sur la pratique des blagues au Maroc. Pour avoir égrené le dossier de quelques blagues portant « atteinte aux valeurs sacrées », elle a écopé de trois ans de prison avec sursis. Surveillée de près lors de l’affaire Nichane, Sanaa, qui a reçu des menaces de mort, a dû supporter la présence d’un garde du corps pendant les deux premiers mois. Dix mois après, Sanaa n’a pas perdu l’audace et la vivacité d’esprit qui la caractérisent.

Près d’un an après avoir été condamnée pour avoir publié des blagues ne faisant pas vraiment rire le pouvoir marocain, Sanaa continue d’en raconter volontiers. Une de ses préférées met en scène Mohammed VI dans l’au delà. Le Monarque recherche son père et se dirige naturellement vers l’Enfer. Surprise point de Hassan II dans la géhenne. Hassan II est également introuvable au Paradis. Interloqué, Mohammed VI décide donc de remettre à Dieu la photo de son père afin qu’il lui indique où il se trouve. Réponse du Tout Puissant : « ah non…celui ci ce n’est pas moi qui l’ai crée !… ».














Les bhoumiyya awards des Sciences Po au Maroc


Catégorie "comique" : « Je ne connais pas le dossier » dixit Khalid Naciri, Ministre marocain de la Communication alors interrogé au sujet du blocage du site Youtube.

Catégorie "parano" : “Attention à la propagande algérienne ! » a répondu un membre du Cabinet du Ministre des Affaires Etrangères marocain quand je lui ai demandé s’il était bien vrai que le mur construit dans le Sahara occidental avait été édifié par des Israéliens

Catégorie "déplacé" : « C’est un signe de politesse de rôter après le repas au Maroc », une étudiante que l’on ne citera pas !

Catégorie "folklore" : « Les Maghrébins ont l’habitude d’applaudir quand un avion atterrit », un étudiant que l’on ne citera pas.


Catégorie "original" : « No speak french, no speak english, ena I speak Al Koraaan al karim ! », un commerçant à Tanger.

Photo : Ivan

La thérapie par la beauté à Casablanca.


Un samedi après-midi du mois d’octobre, une femme arrive au salon de beauté du quartier de Mers Sultan, à Casablanca. Les cheveux blonds décolorés et la mine sombre. Dodue, mal fagotée, enveloppée dans une djellaba kaki, elle cache mal son mal être, on se dit qu’aucune des employée du salon ne peut rien pour elle.

Savitri, la patronne indienne du salon, la confie à un de ses coiffeurs. Le regard de la cliente en dit long sur ses espoirs. Le sort de ses cheveux est désormais entre ses mains…Shampoing, soin, brushing au programme…

Pendant ce temps, Savitri s’affaire et motive ses troupes. Drapée d’un sari rose et orange, Savitri, restée très coquette, parle un marocain et un français parfait. Une maîtrise des langues qui la rend encore plus charismatique. Tour à tour reine de la ruche et chef d’orchestre, elle donne le la dans le salon. Les « Fatiiiima ! » qu’elle lance à tout va pour que son employée lui apporte un crayon noir, une barette ou une pince à sourcil rythment la vie du salon. La Fatima en question s’exécute avec un air qui trahit à la fois beaucoup de respect mais aussi une certaine peur de sa patronne.

Savitri qui dirige ses employés avec fermeté et bienveillance confie qu’il n’est pas toujours facile de travailler avec des Marocaines, souvent lentes et derrière lesquelles il faut toujours être. Mais pour rien au monde Savitri ne quitterait le Royaume. Cette ancienne employée de L’Oréal qui a vécu tour à tout en Espagne, en France et en Inde a élu domicile depuis plus de 50 ans au Maroc où elle a fait un mariage d’amour. Ni la lenteur de ses employées, ni les tracasseries administratives, ni le retard terrible que prennent les travaux de rénovation de son salon n’ont réussi à lui faire baisser les bras. Savitri se fait une raison : « être une femme, immigrée et qui travaille au Maroc, pas facile tous les jours »…

Au Sonibel’s center, pas d’horloge, pas de carnet de rendez-vous, pas de téléphone qui hurle. Pas de publicité pour un ultime produit miracle au mur. On attend son tour, ou pas. Et personne ne bronche. On est là pour prendre son temps… Savitri suspend le temps et nous propulse des années en arrière en nous relatant les débuts et les moments de gloire de sa carrière. La « petite Indienne », comme elle aime appeler la jeune fille qu’elle fut, a fait parler d’elle jusqu’à recevoir un jour un appel du Palais royal l’exhortant à venir transformer, de ses mains magiques, une des filles de Hassan II. Consécration suprême pour Savitri, la princesse souvent dédaigneuse vis-à-vis des esthéticiennes, coiffeuses et maquilleuse, reconnut son art et l’adopta.

La femme aux cheveux ternes du début interrompt les souvenirs de l’Indienne marocaine. Elle est transformée. Aussi bien psychologiquement que physiquement… Sa nouvelle coupe et la souplesse retrouvée de sa chevelure font d’elle une nouvelle femme. Son visage affiche un sourire radieux, ses yeux brillent du bonheur retrouvé et inestimable de se trouver belle. Elle tient à remercier Savitri. Elle lui déverse un flot de compliments ininterrompu avec un accent qui rappelle étrangement celui de Gad Al Maleh… Sa joie est contagieuse… La thérapie par la beauté, on adhère complètement !

Sonibel’ Center
23 rue Houdoud
Casablanca
Tel : 022 49 18 98
Mail : Sonibel27@yahoo.fr



Marie NAUDASHER et Amira SOUILEM.

vendredi, novembre 02, 2007

L'audace marocaine.... à quand notre tour ?

Les aventures des étudiants de l'Ecole de journalisme de Sciences Po au Maroc....

Des journées plus chargées les unes que les autres...

Beaucoup de visistes officielles (Ministère de la Communication, des Affaires Etrangères, Télévision marocaine, Ministère des Affaires générales, Tanger Med etc.... ) au programme mais aussi la possibilité de s'échapper pour rencontrer à notre guise des personnes de la société civile. On aura ainsi pu rencontrer Ahmed Benchemsi de Tel Quel dont le procès pour outrage au Roi aura lieu la semaine prochaine ou Sanaa Al Aji qui avait provoqué un tollé au Maroc et dans le monde arabe en publiant des blagues, dans Nichane, supposées porter atteinte à l'Islam...

Ma première impression sur ce voyage s'est révélée fausse. Nous n'aurons pas seulement évoqué le Maroc en essor économique mais aussi les enfants des rues et les bonnes en visitant l'association Bayti, aussi les questions de liberté de la presse ou de réformes constitutionnelles avec les membres de la Fondation Bouabid, centre de Sciences Sociales et politiques.

Rien que pour cela, je dis bravo à l'Ambassade du Maroc en France pour ce voyage ! Bravo à M. Sijilmassi, Ambassadeur du Maroc en France qui a bien compris l'intérêt qu'il y avait à organiser ce voyage. Une action de communication réussie !

Loin de moi l'idée de dire que tout est rose au Maroc... Nous en sommes bien loin... Mais le débat et la confrontation d'idées sont réellement possibles dans ce pays. Impressionnée par la liberté de ton des journalistes et intellectuels marocains... Heureuse pour eux mais triste pour nous...

Quand viendra donc notre tour ?? L'audace marocaine peut-elle propager ?


PS : Je tâcherai de récapituler nos visites et rendez vous à Tanger, Casa et Rabat dès mon retour à Paris... Ici je suis bien trop occupée pour le faire ! Le Maroc avec ses mille et une facettes m'absorbe et c'est tout simplement génial !

lundi, octobre 29, 2007

Tanger, le choc d’une vision….


Après la très officielle réception « en l’honneur de la délégation » des Etudiants de l’Ecole de journalisme de Sciences Po visant à nous présenter le projet Tanger 2012 et la virée à 40 dans les ruelles de Tanger, une amie libanaise et moi avons fait une virée au vieux port de Tanger….

On a tellement entendu parler de ce port, de ces gamins qui tentent le tout pour le tout pour rejoindre les côtes espagnoles, tant de reportages ont été fait à ce sujet….

Et pourtant et pourtant….la vision d’un gamin d’environ 14 ans sous un semi remorque implorant qu'on lui donne à manger le tout à renfort de gestes désespérés m’a glacé le sang… L’image de ce gamin ne me quitte pas depuis… je ne peux pas m’empêcher de me demander ce qu’il va devenir, ce qui l’attend…

Le Maroc tel qu'il n'est pas...



Mes 24 premières heures au Maroc… Je ne suis pas si dépaysée, impression d’être chez moi…

Chez moi à quelques limites près. Je rêvais du Maroc depuis un moment déjà à cause de mes amis marocains, véritables Ambassadeurs du Maroc, ils ont toujours manifesté un amour profond pour leur pays dont ils reconnaissent cependant volontiers les faiblesses….

Première journée passée à Tanger… une ville très belle, telle que me l’avait décrite Sofiene, un ami tangerois…. Si la découverte de Tanger a été un plaisir des sens, la visite à 40 dans ses ruelles a été assez difficile à supporter… Difficile d’accepter en tant que tunisienne d’être perçue comme une touriste occidentale au Maroc… Heureusement que quelques plages de « liberté » ont été aménagées… Occasion d’aller acheter quelques films marocains piratés, boire un jus d’orange frais, échanger un peu avec les « vrais Marocains »….

L’Ecole de journalisme de Sciences Po au Maroc….


Nous sommes arrivés hier soir à Rabat. Nous avons ensuite rejoint Tanger en bus.

L’Ambassade du Maroc en France finance totalement notre voyage (billets d’avion aller retour, hôtels etc… pour 39 personnes !). Il s’agira de découvrir « les grands chantiers du Maroc ». Le programme a été arrêté par les autorités marocaines et nous n’en avons encore qu’une connaissance partielle. Déontologiquement c’est le type de voyage que tout journaliste qui se respecte ne devrait pas accepter de faire….

L’intérêt du voyage résidera donc, en grande partie, dans les rencontres et découvertes que l’on pourra faire en dehors de ce programme.

L’Ecole de journalisme de Sciences Po avait déjà beaucoup fait parler d’elle il y a deux ans en emmenant une promo en Israël en partie aux frais du CRIF et sans qu’aucune visite dans les territoires palestiniens ne soit effectuée.

Pas le temps d’être plus bavarde, nous sommes invités à visiter le port de Tanger et à diner avec le wali de la ville.

Je tacherai de poster tout au long de cette semaine. La saga marocaine sera couronné par « les perles du Maroc » autrement dit une énumération des phrases les plus drôles/ ridicules/ étonnantes entendues sur le terrain !

lundi, octobre 22, 2007

La Délégation de Palestine en France demande l'annulation du contrat passé entre Alstom/Veolia et le gouvernement israélien.

المفوّضيّة العامّة لفلسطين في فرنسا

COMMUNIQUE DE PRESSE DE LA DELEGATION GENERALE DE PALESTINE EN FRANCE.
Lundi 22 octobre 2007.

L’Organisation de Libération de la Palestine (O.L.P.) en sa qualité de représentant légitime et unique du peuple palestinien, et par le biais de sa Déléguée Générale de Palestine en France, vient de décider d’intervenir au procès engagé contre les sociétés ALSTOM et VEOLIA TRANSPORT par l’Association France Palestine Solidarité (A.F.P.S.) devant le Tribunal de Grande Instance de NANTERRE aux fins de demander, avec l’A.F.P.S., l’annulation du contrat passé par les deux sociétés avec le Gouvernement israélien pour la construction du tramway dans les territoires occupés, mais également l’interdiction à ces sociétés de poursuivre l’exécution de ce contrat.

En effet, suite à un appel d’offres international lancé par Israël en vue de la construction d’une ligne de tramway reliant la ville de Jérusalem-Ouest à des colonies israéliennes de Cisjordanie occupée, le consortium CITY PASS, constitué notamment par les sociétés ALSTOM et VEOLIA TRANSPORT, s’est vu attribuer le marché et c’est ainsi que les deux sociétés se sont vu confier, en 2005, la construction et l’exploitation pendant trente ans du réseau du tramway.

Or, ce tramway constituera, si ce n’est un moyen, pour le moins un facteur d’expansion de la colonisation de Jérusalem-Est par l’Etat d’Israël.

En cela, la convention signée entre le Gouvernement israélien et les sociétés ALSTOM et VEOLIA TRANSPORT est totalement contraire aux dispositions de la convention de Genève du 12 août 1949 qui interdit non seulement à un Etat occupant de transférer une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé, mais également la démolition de tous biens mobiliers ou immobiliers par l’occupant sauf lorsque ces destructions sont rendues absolument nécessaires par des opérations militaires, ce qui n’est bien évidemment pas le cas pour le tramway.

La communauté internationale (notamment les Etats-Unis d’Amérique et l'Union Européenne, en particulier la France) est – et a toujours été – claire et bien déterminée quant au refus total de la colonisation à l'intérieur des territoires palestiniens occupés depuis 1967 y compris Jérusalem-Est.

Il est important de rappeler à ce stade que la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations unies, et toutes les résolutions ultérieures en la matière, ont considéré la partie Est de la ville de Jérusalem, et plus précisément la vieille ville de Jérusalem comme étant partie intégrante des territoires de la Cisjordanie et de Gaza qu'Israël a occupés à l'issue de la guerre de 1967. Les Nations unies n'ont d'ailleurs jamais cessé de contester toute action touchant le statut de la ville de Jérusalem.

Israël continue aujourd'hui et après 40 ans d'occupation de défier toutes les lois et résolutions internationales. Tout récemment encore, les mesures annoncées par le gouvernement israélien (construction de 20.000 logements pour les colons dans Jérusalem-Est, le retrait de milliers de cartes d'identité à des Palestiniens de Jérusalem, l'imposition excessive sur les commerces de la ville de Jérusalem-Est, la continuation de la construction du mur, la confiscation de terres palestiniennes à l'est de Jérusalem sans parler des difficultés d'obtention des permis de construction ou de restructuration des anciennes demeures) ont pour effet d'accentuer la coupure nord-sud de la Cisjordanie et d'isoler Jérusalem-Est qui doit être la capitale de l'Etat palestinien.

La construction du tramway et le contrat y afférant s'inscrivent dans cette politique et contribuent à empêcher le peuple palestinien à exercer son droit de disposer de lui-même.


PS : Pour tout renseignement additionnel, contacter :
Safwat Tél : 33 1 48 28 66 00
33 6 65 70 09 20
e-mail :
del.palestine.press@orange.fr

"Sarkozy, reviens quand tu veux" !


Lu sur un blog marocain :

"La virée en célibataire de Nicolas Sarkozy au Maroc ne débute que demain mais ses bienfaits commencent déjà à pleuvoir sur nous : nids de poule comblés, éclairage public réparé, trottoirs repeints, façades rafraîchies… aucun effort n’a été épargné pour que Marrakech se présente sous son plus beau visage au président français.

Le Père Noël n’a oublié personne : même les policiers exhibent depuis deux jours de magnifiques 4x4 Nissan blancs tout neufs.

Merci Sarko. Reviens quand tu veux."


Source :
http://lebaroude.typepad.com/

Commentaire : d'autant plus drôle que ça me rappelle des choses moi.... je ne sais pas vous.... :-)

samedi, octobre 20, 2007

"Evènement humanitaire" au profit des soldats de Tsahal à la Mairie du XVI eme arrondissement de Paris.


L'Association Génération Palestine s'indigne de la tenue, les 16 et 17 octobre derniers, d'une "grande vente annuelle de prestige" à la Mairie du XVIeme arrondissement de Paris en faveur des soldats de l'armée israélienne.

Organisé par l'Association France-Israël, les bénéfices de l'évènement serviront à l'achat de "gilets paramédicaux" aux recrues de Tsahal.

Voulant couper court à la polémique, la mairie argue du caractère "humanitaire" de l'évènement.

Génération Palestine invite celles et ceux qui partagent son indignation à écrire à la Mairie du XVI eme arrondissement.

Plus de détails : http://www.generation-palestine.org/ponts-mur/?2007/10/20/242-larme-israelienne-collecte-des-fonds-a-la-mairie-du-16eme-qui-importe-le-conflit

mercredi, octobre 10, 2007

Sbouï à Sciences Po Paris....


Après Lemonde.fr, voici que Sbouï s'invite à Sciences Po Paris ...

Le journal télévisé de 18h préparé par les étudiants de 5 eme année de l'Ecole de journalisme de Sciences Po et visualisé avec attention en Newsroom par l'ensemble des étudiants de 4 et 5 eme années traitait en deuxième titre, après l'ouverture de la Cité de l'immigration, du succès de la série tunisienne ramadanesque...

Le reportage nous plongeait dans l'ambiance d'un restaurant tunisien de Paris où le feuilleton est suivi avec grande assiduité. Inutile de préciser que les deux journalistes en herbe et que la rédactrice en chef de cette édition étaient tunisiens ...

Drôle d'impression que celle de voir Sbouï débarquer à Sciences Po....

J'essayerai de récupérer le reportage de mes camarades et compatriotes pour ceux que ça intéresserait...



dimanche, septembre 09, 2007

Shater Shater ...

Retour à Paris après de copieuses vacances tunisiennes.
La rentrée à l’Ecole de journalisme de Sciences Po est pour demain matin !
En attendant, de quoi se divertir….
Shater Shater….


Belgaçem, le jet setteur

Assise dans l’avion qui devait m’emmener de Tunis à Paris via Frankfort, j’ai été tirée de mes rêveries et souvenirs de vacances par mon voisin de gauche. Un compatriote quelque peu insolite. L’archétype même de l’arriviste tunisien.

Belgaçem, la quarantaine bien entamée, vit au Danemark où il n’a pas manqué de m’inviter…

Il revient de vacances à Hammamet. Belgaçem « aime le soleil » comme l’attestent, selon lui, les pays qu’il visite. Le dernier : la Thaïlande ; le futur : Cuba. La ville où il adore passer ses week end : Amsterdam….

Belgaçem a passé une grande partie de son temps à faire état de sa fortune (« 15 millions » de salaire (supposé) par mois, une Mercedes dernier cri, des villas blablabla). Blasée, j’ai préféré m’assoupir….

A mon réveil, Belgaçem, tout sourire, a lancé à l’hôtesse allemande : « I wonnnnnt a Kouuuuka layyyytt ! », se tournant vers moi il me demanda « Heheee, wentiiiii tetkelmiiii bel innnnglizzz ??? » (hehe, et toi tu parles anglais ?)

A l’arrivée à Frankfort, Belgaçem est reparti mi figue mi raisin. Heureux d’avoir pavoisé mais quelque peu déçu de ne pas avoir reçu l’accueil escompté. Les deux bouteilles de Whisky avec lesquelles il est reparti devraient lui faire oublier sa lamentable prestation…. à deux jours du début du Ramadan…

vendredi, juillet 06, 2007

Sarko, Ben Chirac et le Maghreb...

On l’a appris aujourd’hui, le Sarkotour au Maghreb ne passera pas par le Maroc. Sarkozy rencontrera donc mardi Boutefliqa puis Ben Ali

Mohammed VI, lui, devra attendre octobre pour se voir honoré d’une visite de Sarkozy. Une visite différée certes… mais plus longue. El mlih yebta n’est ce pas ?

En attendant, pour faire patienter nos amis marocains il y a Chirac….



Chirac le marocain
envoyé par egyptoblog


PS : j’adore le « salaaam alikouuum khouya » de Chirac… ;-)

mardi, mai 22, 2007

Soirée palestinienne à Sciences Po Paris.



Avis aux Parisiens !

Vous êtes chaleureusement invités à la soirée palestinienne que nous organisons à Sciences Po le 31 mai à 18.30. Je vous laisse découvrir le descriptif de l'évènement.

L'entrée est gratuite, il suffit de s'inscrire à l'adresse mentionnée plus bas.

Venez nombreux ! Parlez en autour de vous !

A jeudi Insh'Allah !


Sous le Haut patronage de Son Excellence Madame Hind Khoury,
Déléguée générale de la Palestine en France,


Un printemps Palestinien

L’association ADALA Sciences Po
a le plaisir de vous convier à une soirée hommage sur le thème
« Etudier En Palestine »


Le Jeudi 31 mai 2007 à 18h30

A Sciences Po/ Anciens locaux de l'ENA.
13 rue de l'Université
75007 Paris
Métro : Saint Germain des Près ou Rue du Bac.
Amphithéâtre Jean Moulin.


Participation de Hind Khoury, Déléguée Générale de la Palestine en France.


Un documentaire sur la vie des étudiants palestiniens en Cisjordanie, réalisé en partenariat entre Claire Duguet et l'association Adala. Ce documentaire réalisé lors d'une mission des membres d'Adala en février 2007 dans les Territoires Occupés Palestiniens, sera projeté en avant-première. La réalisatrice, Claire Duguet, ainsi que les étudiants s'étant rendu sur le terrain seront présents pour répondre à vos questions.

Une troupe de Dabkka «Al-Awda» (danse traditionnelle du Proche Orient) composée d’étudiants palestiniens.

Un groupe de Musique Orientale, «Sama»

Une exposition de photos sur le thème « l’éducation en Palestine » dans « la Péniche » à l’entrée de Sciences Po.


Entrée Gratuite


Réservation : adalascpo@gmail.com
Pour tout renseignement: 06.11.58.19.55

mardi, mai 08, 2007

Sarko jaloux attend dans un trou ...


Pour les rares personnes qui ne connaîtraient pas le principe du "cadavre exquis", ce jeu consiste à écrire chacun son tour un mot, tout en ignorant ce que vos amis ont écrit au préalable. Le premier choisi un sujet, le second un adjectif, le troisième un verbe, le quatrième un complément etc... Le tout formant une phrase au final. Le résultat est souvent hilarant.


Quand des Sciences Po, blasés par les résultats des présidentielles, jouent au cadavre exquis ça donne :

- Sarko jaloux attend dans un trou soudainement.

- Ce chien enfoiré, gambadait, une fois encore, par une belle soirée de printemps, à Neuilly sur Seine.

- Le grand Maréchal Pétain et les collabos laids et ingrats se déhanchaient avec une noix de coco sur la tête, au Royaume de Mickey.

- Faudel enterré nettoie au karcher une glace à la vanille en marmonant dans sa moustache foisonnante.

- Ichraq folle rigole bêtement avec un oeuf écrasé sur la tête avec Kadafi dans la cuisine.

- Jibril et le Cheikh du Bahrein obèse réservé mais si généreux a été deterré noyé dans une mare de larmes dans une grande synagogue.

- Les stupides et grossiers Belges assis à cette table ont mordu le coeur sanguinolant des injustes et infidèles sur la lune.

- Aziza habillée de manière aussi ridicule qu'un clown mange du porc avec Bernadette Chirac dans un bureau de l'Elysée déserté par Jacques Chirac.

- Sofiene et son amie Mimi attristés suite à la mort de son petit poisson rouge régurgitent tout leur repas en écoutant du Georges Wassouf avec Bachar Al Assad.

- Cette vieille bandes de communautaristes idiote et débile chante à tue tête avec des vieilles aux visages ridées à Guantanamo.

samedi, mai 05, 2007

L'art et l'identité nationale palestinienne.


Conférence organisée par l'association palestinienne de Sciences Po,
Adala.



en Présence de Rana Bishara
Artiste palestinienne de renommée internationale.

Un film des oeuvres de l'artiste sera présenté.

Mercredi 9 mai à 19h15
Ancien bâtiment de l'ENA,13 Rue de l'Universtié. 7 eme. (Salle Jean Moulin)

jeudi, mai 03, 2007

Emirats Arabes Unis/ France


Un peu de pub pour le projet d'amis de Sciences Po...

Le projet collectif Paris-Abu Dhabi vous invite à une conférence-débat sur le thème :

"Émirats Arabes Unis - France: Défis présents et futurs ? Quelle place pour la France ?".

Avec :
• Christopher Davidson (Université de Durham, UK), auteur de The United Arab Emirates : a study in survival,
• Brigitte Dumortier (Sorbonne/CNRS), auteur de Les stratégies des Emirats face à la mondialisation,
• Nassif Hitti, Ambassadeur de la Ligue Arabe à Paris,
• Sophie Méry, responsable de la coopération archéologique franco-émirienne.

Vendredi 4 mai 2007 à partir de 12h30 à Sciences Po (entrée 56 rue des Saints Pères) en salle François Goguel. Conférence suivie d'un cocktail.

mardi, mai 01, 2007

Mon après midi avec Ségolène.


Après mon après midi avec Nicolas, je devais vous raconter le meeting de la candidate socialiste.

L'évènement ayant lieu au stade Charléty pouvant accueillir jusqu'à 40 000 personnes, je me disais que je pouvais me permettre d'arriver vers 16h15, le meeting commençant à 17h... Je trouverai surement de la place ! Ech mech y habih el stade ! Que nenni ! Impossible de pénétrer dans l'arène !

Les organisateurs nous avaient promis, dans un premier temps, que notre entrée se fera rapidement, nouvelle qui fut saluée par des cris de joie et même des youyou... L'euphorie fut cependant de courte durée. On nous annonça qu'il y avait déjà plus de 40 000 personnes dans le stade et que pour des raisons de sécurité plus personne ne pourra entrer.

Les réactions à cette annonce furent nombreuses et variées. Certains demandèrent qu'un écran géant soit monté au plus vite pour que les milliers de personnes restés dehors puissent suivre en direct les festivités. D'autres hurlèrent au complot, ce serait Nicolas Sarkozy qui aurait "fait pression" pour que les forces de l'ordre fassent en sorte que le stade ne soit pas plein. Et d'autres enfin très amers lancèrent : "L'organisation de Sarkozy était meilleure" ou encore "Eh ben dis donc si tu vas organiser la France comme tu as organisé ce meeting, c'est pas la peine !".

Voilà ce à quoi j'ai pu assister. Le contraste entre les deux meeting est assez saisissant. Alors que celui de Sarkozy avait des airs de bals du village, celui de Ségolène ressemblait à une immense fête de l'humanité. (il manquait les merguez certes...) Alors que ce sont essentiellement des séniors endimanchés qui se sont pressés pour acclamer Sarkozy, les jeunes en tenue décontractée formaient le gros du bataillon pro Ségolène.

Maintenant de là à savoir s'ils sont venus acclamer Ségolène, Benabar ou Disiz la peste... c'est une autre histoire !


dimanche, avril 29, 2007

Mon après midi avec Nicolas.


Pour pimenter mon dimanche après midi et habitant à deux pas de Bercy, j'avais décidé d'assister au dernier grand meeting de notre cher Nicolas.

Je n'ai pas été déçue. Ambiance survoltée. Plus de 20 000 Sarkophiles réunis hurlant "Sarkooo Président !" ou faisant la ola, c'est quelque chose !

L'évènement avait, malgré sa dimension, des airs de guinguette ou de bal du village tant les séniors endimanchés étaient venus nombreux soutenir leur candidat.


Un air de Star'Ac aussi. Du grand "spectacle" : musique à fond, jeux de lumière, écrans géants et surtout des people à gogo (Johnny Hallyday, Estelle Hallyday, Miss Dominique, Véronique Genest, Doc Gyneco, Gilbert Montagné, David Douillet etc...)

Après Enrico Macias qui avait, il y a quelques jours, à Dijon, chanté ses délicieuses paroles
"Toi Sarko je suis bien dans tes bras" , c'était au tour de Faudel, aujourd'hui, de déclamer sa flamme à l'éventuel successeur de Jacques Chirac : "tellement je t'aime je pense à toi !", ce à quoi il a ajouté que toute sa famille était avec Sarko et que "comme on dit chez nous Insh'Allah.... " (sous entendu "Insh'Allah" il sera élu...). Si c'est pas beau tout ça....

Il y avait aussi Philippe Bouvard ou encore Arthur... Eh oui Sarko n'était pas le seul comique de l'après midi. Le plus talentueux cependant, je le reconnais.
Sarkozy qui s'est plaint, il y a quelques jours, dans un courrier de la façon dont le représentait Plantu dans ses caricatures , n'a pas hésité à proclamer que ceux qui n'acceptent pas la critique et la caricature ne sont pas obligés de rester en France. Décidément le ridicule ne tue pas...

Prochaine étape : le meeting de Ségolène Royal, mardi 1er mai, 17h, au stade Charléty. I'll be there ! Je vous raconterai !

mardi, avril 24, 2007

Ensemble...


A Sciences Po où un vote blanc avait été organisé avant le premier tour, Ségolène Royal faisait figure de favorite, remportant 39,8% des suffrages exprimés. Nicolas Sarkozy n'arrivait qu'en troisième position avec 18,7% des voix !

A Sciences Po, Sarko, on ne le porte pas vraiment dans nos coeurs ! (euphémisme !). Le meilleur exemple de cette antipathie prononcée pour celui qui risque de devenir le "Président des Français" est cette affiche que nous avons pour beaucoup reçue et que personnellement je trouve gé-ni-aaale !


lundi, mars 12, 2007

Tunis/Paris…


L’inévitable s’est produit… J’ai quitté ma belle Tunisie…
Me revoilà donc à Paris…

Finis les après midis passés à arpenter les rues de Tunis…

Finis les cours qui commencent en retard mais finissent en avance à l’Institut Ibn Charaf…


Retour à Sciences Po et à la vie parisienne…

vendredi, mars 09, 2007

Mon cher Ministre....


M. le Ministre de la Culture et de la sauvegarde du Patrimoine,

Munie d'une invitation de votre part, je me délectais d'avance à l'idée d'assister au concert de l'Orchestre symphonique national, hier, au théâtre municipal de Tunis. Cependant, bien qu'arrivée avec près de quarante cinq minutes d'avance, on m'expliqua que la salle était déjà comble, les invitations ayant été distribuées en surnombre.

Si notre orchestre national a eu le plaisir de jouer devant une salle comble, ce dont vous vous flattez peut être, il n'en reste pas moins que plusieurs personnes, ayant reçu des invitations de votre part et ayant fait le déplacement pour assister au concert en question, sont reparties amères et profondément déçues.

Un théâtre n'est pas un avion que l'on peut "surbooker" pour être bien sûr qu'il soit plein. Les spectateurs, quant à eux, ne sont pas des "figurants".

Je n'abuserai pas plus de votre patience et vous demanderai juste, à défaut de distribuer, la prochaine fois, un nombre d'invitations équivalent au nombre de places disponibles, de demander à vos secrétaires d'apposer la mention "dans la limite des places disponibles" en bas de vos invitations. Cela évitera les désagréables surprises et le discrédit encore plus grand de la culture dans notre pays.

Dans l'attente d'une improbable réponse de votre part, je vous prie d'agréer mes salutations les plus distinguées que, pour les raisons mentionées plus haut, je n'ai pas pu vous adresser hier soir.

mardi, mars 06, 2007

Voile et intolérance...


On m'avait dit que le voile n'était pas toléré dans l'enceinte universitaire en Tunisie pourtant les quelques semaines passées à l'Institut de Sciences Sociales Ibn Charaf de Tunis semblaient contredire totalement les rumeurs qui étaient parvenues à mes oreilles. Les jeunes filles portent leurs voiles jusque dans les salles de classe sans problème apparent...

Apparent... car j'ai assisté aujourd'hui, pendant mon cours de traduction, à un étrange déchaînement du professeur à l'encontre d'une jeune fille voilée. Après lui avoir demandé pourquoi elle avait choisi de porter "ça", il a confié à toute la classe que l'étudiante en question lui rappelait les "degueza" (vieilles femmes pauvres qui prédisent le sort en Tunisie) avant d'intimer l'ordre à la jeune fille de corriger les phrases arabes inscrites au tableau, elle qui "lit le Coran", le tout accompagné de sourires moqueurs...

Il va sans dire que l'étudiante voilée était, au plus haut point, confuse et humiliée baissant la tête et n'osant pas répondre au professeur pour lequel je n'ai plus la moindre estime.

Pourquoi et comment un Professeur universitaire, censée éduqué et ouvert d'esprit, peut en arriver à tourner en ridicule une jeune fille d'une vingtaine d'années devant tous ses camarades, du seul fait que celle ci a fait le choix de porter le voile ?

C'est tout simplement désolant !

lundi, mars 05, 2007

La tentation "islamiste" en Tunisie à travers un film.

« Akher film » ou le « dernier film », c’est le titre qu’a donné Nouri Bouzid à son long métrage tant il était conscient d’évoquer un sujet délicat : la tentation « islamiste » en Tunisie.

Chokri, jeune danseur de 26 ans, qui a les yeux rivés vers l’Europe, accumule les accrochages avec la police qui, après l’avoir parfois violemment rappelé à l’ordre, finit par le rechercher activement. Fuyant cette arrestation, Chokri cède à l’hospitalité d’un vieux sculpteur « islamiste » qui lui offre un toît et le réconfort moral dont il avait besoin. Rapidement, la gentillesse de l’homme s’avère fortement intéressée, celui-ci veut, en effet, faire de Chokri un « martyr » de la cause islamique. Un véritable lavage de cerveau commence alors. Le discours du vieil homme est, de plus en plus, ponctué d’expressions comme « halal », « haram », « zeni » (adultère), « kouffar », "Jihad" etc…Embrigadé puis amer, Chokri finit par se suicider à l’aide d’une ceinture d’explosifs.

C’est ainsi que se termine le film qui s’est, visiblement, donné pour objectif de montrer comment un jeune homme « normal » peut se muer en un être prêt à tuer et à se tuer. Si l’on peut comprendre le désir louable de compréhension du metteur en scène, on comprend moins les raccourcis qu’il emprunte. Les houris, la haine viscérale de l’Occident, la misogynie, le double discours des islamistes. Tous les stéréotypes sont là à croire que c’est BHL qui a écrit le scénario depuis son Riyad de Marrakech.

Un film qui certainement remportera de nombreuses récompenses. Je vois déjà les grands-mères de Saint Germain applaudir chaudement le long métrage tunisien…

A titre d’information, le réalisateur sera présent jeudi 8 mars, à l’ABC, rue Ibn Khaldoun, après la projection de son film, pour répondre aux questions ou remarques du public, à 18h si ma mémoire ne me joue pas des tours
.

dimanche, mars 04, 2007

Critique de la société tunisienne. « Wahed mena » au Centre culturel Ibn Rachiq.


Ayant, avec grand regret, raté les représentations de Khamssoun, préalablement interdite, j’ai décidé de me rattraper en allant voir une autre pièce tunisienne. Mon choix s’est porté sur « Wahed mena » (un de nous) qui se jouait au Centre culturel Ibn Rachiq, en plein centre de Tunis. L’affiche représentant un comédien déguisé en femme tenant une conférence de presse à des chaînes aussi mondialement connues que la CNN, Al Arabiyya ou Al Manar, avait en effet suscité mon intérêt.

La pièce, à travers le cheminement personnel d’un jeune bachelier offre une intéressante critique de la société tunisienne en faisant allusion à des thèmes aussi importants que le chômage ou l’immigration clandestine. La critique sociale a parfois revêtu un savoureux double sens de façon fort habile et détournée pour le plus grand plaisir des spectateurs. Ceux-ci ont ainsi ovationné le personnage du conducteur de bus haranguant les usagers du transport en commun en ces termes : « mé tehchmouch ?! Tet' harkou 'al kressi ?! Al feyda fal akhlaq mouch fal kressii ! » (“Vous n’avez pas honte ! Vous vous disputez pour les sièges ?! Ce sont les valeurs qui comptent pas les sièges !!”).

Dommage que la pièce se soit muée, à la fin, en une satire d’Al Jazeera, déguisée en critique des médias en général non que la chaîne qatarie, devenue Al Khateera (« la dangereuse »), soit exempte de critiques mais la pièce aurait gagné en cohérence en restant une approche critique de la société tunisienne. La satire d’Al Jazeera, bien que drôle reconnaissons le, reste superficielle tant on a l’impression que le metteur en scène a eu besoin de faire passer la pilule de son « audace » en se défoulant sur la chaîne qatarie, pas spécialement très appréciée au pays du Jasmin...

Les « Bhoumiyya awards ».



A une semaine de mon départ de Tunis (hélas…), il est temps, pour moi, d’attribuer les « bhoumiyya awards » aux trois personnes dont la stupidité m’a le plus fait rire (jaune ?)

3 eme prix : Le gérant de mon foyer qui malgré les 150 dinars mensuels qu’il empoche par chambre n’hésite pas à couper l’eau chaude rendant celle-ci disponible seulement trois fois par semaines quelques malheureuses heures.

2 eme prix : Un beauf tunisien qui drague : « Ou la la ! Quelle belle look ! Mammma miiiia !! »

1er prix : Un Tunisien complètement out à qui l’on demande où se trouve exactement le site (sous entendu archéologique) de Carthage et qui répond : « C’est le site Internet que vous cherchez ? »

mardi, février 20, 2007

"Mahleeek ya sakhhhta !"

Un petit truc me choque à Tunis... Non non ce n'est ni la mode du voile ni celle des bottes portées sur un jean extrêmement serré (je reviendrai sur ce point une autre fois :-) ) mais plutôt la facheuse habitude de certains garçons d'ajouter un "ya sakhhhhta !" ou "yaaatik !" après avoir lancé un "mahlek" ou "mahla aynek"...

Le Tunisien ne peut il pas à ce point se défaire des insultes au point qu'il en use même quand il drague ?!

lundi, février 19, 2007

Tunis...

Tunis...

C'est le bruit des klaxons de la rue de la liberté...

C'est le bal des fashion victims de l'Avenue Bourguiba...

Ce sont les "ya mraaa ijaaa raaa" des vendeurs de légumes de la rue de Madrid...

Ce sont les rires des collégiens sur le chemin du savoir...

Ce sont les mélodies de mezzoued qui sont lancées dès 7h du matin dans le foyer d'étudiantes...

Ce sont les odeurs de briks qui viennent vous chatouiller le nez...

C'est le dédale des rues de la Médina...

Tout ça va bien me manquer...

jeudi, février 15, 2007

Une Tunisienne à Tunis...

Nouvelles de Tunis,
Me revoilà, après près de deux ans d'absence à Tunis depuis quelques jours !
Je n'y suis que pour un mois, il va falloir que j'en profite !
Pas vraiment depaysée après deux ans d'absence, rien n'a véritablement changé. Je dois juste me réadapter à mes compatriotes toujours aussi persuadés de rout savoir et de détenir LA vérité...ça faisait longtemps...
J'ai commencé mes cours d'arabe à l'Institut de sciences sociales Ibn Charaf mais entre les profs qui n'assurent pas leurs cours et les erreurs d'affichage des salles, je n'ai pas encore fait grand chose. Des cours particulier vont, de toute évidence, s'imposer !
A part cela, je profite de mon temps libre pour visiter Tunis que je connais si mal et qui recèle de véritables petits trésors architecturaux malheureusement très mal entretenus ! Un vrai gachis !
A très bientôt !

mardi, janvier 02, 2007

Keif al hal ?


Ahlen !

Depuis mon retour à Paris, je m'évade l'espace de quelques heures pour Le Caire, Beyrouth, Tunis etc... grâce aux films arabes que j'arrive à me procurer ici ou que passe l'Institut du monde arabe.

Embarquement immédiat pour Riyadh, capitale de l'Arabie Saoudite avec
Keif al hal, un film produit par Rotana qui, avant même sa sortie, a fait grand bruit dans le Golfe arabe. Le film n'est pas diffusé en Arabie Saoudite, nos amis saoudiens sont donc contraints de faire un saut à Dubaï ou Bahreïn pour le voir.

Il est question dans ce film d'amour, mariage arrangé, ambitions professionnelles etc... le tout à la sauce Rotana c'est à dire avec des acteurs qu'on dirait tout droit sortis de clips libanais...