mercredi, novembre 21, 2007

A quand un Erasmus arabe ?


Ce matin, en prenant le programme de la journée, j’ai eu la grande surprise de découvrir mon nom en face de l’atelier suivant : « Youth work and multi cultures ». Je venais d’apprendre, à peine deux heures avant qu’il ait lieu, que je devais animer un atelier de 2heures à ce sujet.


Je cours voir Amine pour lui demander si c’était une blague, une erreur ou la surprise du jour. Il n’en savait rien non plus. Nous partons voir ensemble M. Khaled Louhichi, un des initiateurs tunisiens du Forum d’ Aïn Sokhna. Celui-ci répond paisiblement que j’avais bien lu et qu’il m’a choisie pour animer cet atelier au vu de mon expérience multiculturelle en France.

Passée la surprise et le stress, je me suis concentrée sur le sujet avec un certain Ahmed, un égyptien ayant quelques expériences dans la coopération euro arabe. Le débat avec les participants a rapidement porté sur les échanges universitaires euro arabe. L’ensemble du groupe est tombé d’accord pour dire qu’il faut, certes, intensifier ses échanges mais ne pas perdre de vue qu’il serait opportun de développer la coopération universitaire arabo-arabe. Nous avons évoqué le programme européen Erasmus qui a fêté ses vingt ans cette année et qui a permis à plus d’un million d’étudiants européens d’effectuer une année d’étude dans un des 31 pays européens adhérant au programme.

A quand un programme de la sorte dans les pays arabes qui permettrait aux jeunes arabes de mieux se connaître entre eux ? A quand le programme « Ibn Batouta » ?

5 commentaires:

Marouen a dit…

C'est intéressant comme idée quoi que l'intégration n'est pas évidente quoiqu'on partage la même langue. Les systèmes universitaires ne sont pas équivalents souvent et l'idée n'intéresse personne au niveau politique. On arrive même pas à réaliser les idées de marché commun ou autoroute commune (de l'information aussi). Que dire d'un programme entre universités. Quoi que, si quelqu'un peut chuchoter cette idée à l'oreille de quelqu'un d'autre pour l'inclure dans son programme présidentiel prochain en tant que initiative à présider par la Tunisie... ça pourrait bien marcher.

Amira a dit…

@ Marouene : L'échange d'étudiants est incroyablement important. On ne saisit pas assez combien une année d'échange peut changer une personne, l'ouvrir sur un nouveau pays et la cultiver. Les Arabes se connaissent incroyablement mal. L'échange d'étudiants devraient permettre, en partie, de combler cette faille. Pensons au programme Erasmus...
Il est possible de commencer par étapes avec les grandes universités arabes pour généraliser peu à peu les échanges.

أنيس a dit…

Excellente idée ! Il manque la volonté politique !!

Amira a dit…

Volonté politique qu'il faut s'efforcer de créer à notre niveau...

Cantodeaكان توت يا a dit…

comment peut-on alors parler d'une confrérie arabe?