mardi, juin 20, 2006

Destination : Le Caire !

Vers le Caire...

Le 19 décembre, 04h35, Prague

Prague ne devait être qu’une escale dans mon voyage vers le Caire mais il a neigé ce soir sur la ville de Kundera et nombreux sont les vols qui ont dès lors été reportés. La fatigue commence à se faire sérieusement sentir et les paupières se font lourdes mais impossible de fermer l’œil car il faut surveiller ses affaires et avouons qu’il est difficile de s’endormir assis dans une salle d’embarquement. Ce soir l’aéroport de Prague est hanté par moult fantômes égyptiens, libanais et israéliens tous plus extenués les uns que les autres et qui attendent avec impatience l’aube pour pouvoir enfin rejoindre respectivement Le Caire, Beyrouth et Tel Aviv.


Mon premier contact avec les Egyptiens est donc fait et qui dit premier contact avec des Egyptiens dit souvent première demande en mariage tant la drague est le sport national égyptien. C’est fait aussi! Ce 19 décembre marque la date de mon « baptême de l’Egyptien ». On m’avait prévenu pourtant mais je ne pensais pas que les Egyptiens n’avaient pas froid aux yeux à ce point. A un homme d’une quarantaine d’années me draguant ouvertement et allant même jusqu’à m’inviter à Alexandrie, chez lui, je n’ai pas trouvé mieux que de répondre par la négative et d’ajouter avec autant d’innocence que possible : « mais je serais ravie de connaître votre fille qui a sûrement mon âge », une façon polie et détournée de lui lancer un « espèce de vieux con ! », je vous laisse imaginer la tête de notre cher Egyptien en entendant cette douceur. Moi, j’ai bien rigolé et tout cas et j’ai eu la paix.

Les Egyptiens de mon vol n’ont pas pour autant que des défauts, je suis béate et impressionnée devant leur civisme et patience. Notre vol a été retardé de près de 12h, nous passons la nuit dans l’aéroport et pas une personne pour râler ! Bien au contraire, certains vont même jusqu’à expliquer à leurs enfants qu’il s’agit là d’une épreuve divine devant nous permettre de mieux appréhender la notion de « patience », une scène que je n’ose même pas imaginer en France ou au Maghreb où on aurait eu tôt fait de lyncher le personnel.

A ma grande surprise, j’ai eu quelques problèmes à communiquer avec les Egyptiens et deuxième surprise ce n’est pas moi qui ne comprends pas leur dialecte mais eux qui buttent sur le dialecte tunisien. Au restaurant, on demandant à un Egyptien où je pouvais trouver un « kess » (un verre en tunisien), celui-ci m’a montré affichant un grand sourire la « caisse »… hum…. Autre remarque cocasse : en apprenant que je vis en France, un homme a poussé la curiosité jusqu’à me demander si j’ai moi aussi brûlé des voitures il y a peu… sans commentaire ! Au contrôle de police, au Caire, quand j’ai tendu mon passeport français, le policier m’a tout simplement ri au nez, il m’a demandé ma nationalité, j’ai répondu que j’étais française. Un peu agacé il m’a demandé de cesser et de lui révéler ma « vraie nationalité », comprenant où il voulait en venir et ne voulant pas l’excéder outre mesure, je lui ai dit que j’étais également tunisienne. Il faut savoir qu’un Européen entre sans problème en Egypte, il lui faut juste s’acquitter de la somme de 15 dollars à l’aéroport pour obtenir son visa alors qu’un Tunisien quant à lui devra faire au préalable une demande de visa, remplir un tas de papiers, attendre au moins 20 jours sans être sûr de la réponse apportée. Le Schengen arabe n’est pas pour demain !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

tu as raison sur tout, sauf 1 point.
Le visa coute (j'ai oublié) et on l'a le jour meme!!!!
Et ce n'est qu'une formalité