vendredi, mai 09, 2008

Quand le conflit israélo-palestinien nous rattrape...


Dans le cadre de l'Euromed Academy for Young journalists qui a lieu à Amman, en Jordanie, et qui regroupe dix huit jeunes journalistes de pays arabes et européens, il a été convenu que nous fassions une visite de la Rédaction du Jordan Times, principal journal en langue anglaise du Royaume.

Mais ... car il y a un mais. La Rédaction a suspendu son accord apprenant qu'un participant israélien faisait partie de notre groupe. Il a fallu la médiation du Goethe Institute d'Amman et de l'Ambassade allemande en Jordanie pour que l'accord final soit donné pour notre venue.

Il est intéressant de voir comment notre groupe a réagi à cette annonce. A ma grande surprise un participant égyptien a tout simplement proposé d'annuler la visite puisque le Jordan Times estimait indésirable la présence de notre camarade israélien. L'Italienne a, quant à elle, fortement argumenté que nous devions, au contraire, y aller en tant que groupe soudé et montrer qu'il était possible au sein d'un même groupe de travail d'avoir des Israéliens, Libanais, Palestiniens et Européens.

Nous n'en savons pas plus sur les raisons exactes qui ont conduit le Jordan Times à refuser momentanément notre venue. Il semblerait qu'un accord au sein de la rédaction empêche les journalistes d'avoir tout contact avec des Israéliens. On peut donc se demander comment ces journalistes écrivent leurs articles quotidiens sur le conflit israélo-palestinien.mais également à quoi rime cet accord, en Jordanie, seul pays arabe avec l'Egypte à avoir signé un traité de paix avec Israël.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

tu as tous les droits de frequenter des tueurs toi et ton italienne mais n'impose pas ca aux autres!dieu merci
99% des arabes detestent cet etat colonial et raciste qu'est israel!

Anonyme a dit…

Ya anouar ! je crois que tu connais mal notre globe-trotter amira . Il faut savoir qu'elle s'initie à son futur job de journaliste et c'est pas elle qui choisie les participants .
Ce qu'elle veut dire par la dernière phrase, c'est qu'elle s'étonne que ce pays adopte une telle attitude alors que c'est l'un des deux ou trois états avec la mauritanie à entretenir des relations de paix avec les enfoirés et fouteurs de merde du proche-orient . C'est un petit peu paradoxale parce que si cela s'était passé chez nous, ils ne se seraient pas comportés de la même manière alors qu'ils n'entretiennent aucune relation de ce genre avec ces voyous, enfin tout du moins de manière officielle . Si les jordaniens refusent cet individu, c'est pour na pas se soumettre à la politique du fait accomplit . En l'acceptant, ils reconnaissent l'existence de ces occupants . Le paradoxe, c'est qu'il entretiennent des relations étroites et ont un accord de paix, donc implicitement, ils reconnaissent son existence d'ou l'étonnement d'amira .
Le seul que je connaisse qui porte ce nom, c'est yacoub as et il n'a rien à voir avec ces individus qui se ont attribués son nom .

Amira a dit…

@ Anouar : Le participant israélien que tu assimiles à un "tueur" n'a jamais demandé à naître en Israël. Il est né en Israël, il est de fait Israélien, il a fait des études de journalisme, il a été sélectionné pour participer à l'Euromed Academy for Young Journalists, c'est un fait. Il y a, par ailleurs, deux participantes palestiniennes dans notre groupe. Elles ont aussi été très intriguées par la réaction du Jordan Times.
Ce qui m'étonne moi, en fait, c'est qu'un journal comme le Jordan Times, organe du gouvernement, puisse avoir comme règle de ne pas avoir de contact avec des Israeliens quand bien même le pays a signé un accord de paix avec son dérangeant voisin.
Je me demande, par ailleurs, comment des journalistes peuvent faire correctement leur travail et écrire sur le conflit en se privant volontairement d'une source.
Je ne fais que me poser des questions. Je peux comprendre, par ailleurs, bien sûr, que dans un pays où plus de la moitié de la population est d'origine palestinienne, les relations avec Israël sont loin d'être normalisées. Ce qui me m'intrigue c'est la démarche des journalistes du Jordan Times.

@ Ya3coub : merci pour ton soutien et pour ce résumé de mon étonnement :-)

Amira a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
FREE-RACE a dit…

@amira
لا أعتقد أن اللقاء بصحفي صهيوني يـُـــعد أمرا ضروريا لإعداد التقارير الصحفية...
يمكن تقصـّـــي الأخبار عن الدولة الغاصبة بطرق أكثر حرفية و دون الدخول في لقاءات مباشرة معهم و ذلك مثلا برصد و تتبع وسائل إعلامهم و
تقارير مراكر بحوثهم...

أعطيك مثلا بسيطا : التنظيمات السرية و المعلنة لحزب الله تعد من أكثر الأجهزة دراية بعقلية العدو الصهيوني و تكتيكاته رغم أننا لم نسمع يوما برجال حزب الله يجتمعون للنقاش و التحليل مع الصهاينة في نزل الـــ5 نجوم...

يبدو يا أميرة أن علاقة الزمالة التى تجمعك بالصهيوني قد أثرت على نظرتك و طريقة تناولك للأمور