dimanche, décembre 02, 2007

Zeina Abirached, souvenirs d'une enfance libanaise....





Zeina Abirached était présente hier à la 60 eme journée dédicaces de Sciences Po.

J’ai eu la chance d’être son assistante l’espace de quelques heures.

Zeina a 26 ans, seulement quatre ans de plus que moi, le tutoiement s’impose donc. Née au Liban, elle a rejoint Paris il y a quatre ans pour continuer les études d’art déco entamées à Beyrouth.

Et comme le hasard fait bien les choses, elle rencontre à Paris un jeune homme qui rêve de monter sa propre maison d’Edition. Une fois ce rêve exaucé, il propose à la belle libanaise d’être le premier auteur qu’il publiera. Les éditions
Cambourakis voient le jour
et Zeina commence une carrière qui semble prometteuse.

Elle est aujourd’hui l’une des rares libanaise à s’être spécialisée dans la Bande dessinée.

Avec déjà trois ouvrages à son actif (Beyrouth Catharsis ; 38 rue Youssef Semaani ; Mourir partir revenir. Le jeu des hirondelles), Zeina rêve de pouvoir gagner sa vie entièrement de la bande dessinée.

Le Liban qui se déchire en pleine guerre civile mêlé à ses souvenirs d’enfance sont les principales sources d’inspiration de Zeina Abirached.

Heureuse de l’accueil que lui réserve le public français, Zeina n’en a pas moins un petit regret : celui d’être sans cesse comparée à
Marjane Satrapi. A ceux qui lui lancent « vos dessins me rappellent ceux de Persepolis » avec une fierté non feinte de « s’y connaître », Zeina répond calmement, le sourire aux lèvres et les yeux qui brillent : « Ah oui, on me dit souvent cela… ». Certes flatteuse cette comparaison incessante finit par éluder la spécificité de l’œuvre de Zeina Abirached. Celle-ci s’interroge quant à la validité du rapprochement : « nous ne sommes pas les seules à dessiner en noir et blanc ! » me confie t elle. « Oui mais vous êtes deux femmes, orientales, et qui dessinent. Le rapprochement se fait instinctivement ». Zeina acquiesce et reconnaît qu’elle évite de donner cette explication qu’elle partage totalement à ses lecteurs car il ne faut pas les heurter et rester « diplomate ». Puis Zeina finit par se demander dans quelle mesure cette comparaison joue en sa faveur et si elle ne devrait pas envoyer un exemplaire de son dernier ouvrage, (Mourir partir revenir, le jeu des hirondelles) à Marjane Satrapi et « provoquer la rencontre ».

Pour ceux qui sont à Paris, ne ratez pas les rendez vous avec Zeina :
- Jeudi 6 décembre à 20 h. Rencontre, débat avec Zeina Abirached et l’écrivain libanaise Imane Humaydane-Younes, qui sort son 2e roman chez Verticales, Mûriers sauvages. Toutes deux font partie de l’anthologie Les Belles Étrangères Liban. Librairie L’Atelier, 2 bis, rue du jourdain 75020 Paris


- Exposition des planches originales des œuvres de Zeina Abirached du 6 novembre au 15 décembre 2007
Bibliothèque Couronnes 66 rue des Couronnes Paris 20ème arr. Renseignements : tél. 01 40 33 26 01

3 commentaires:

Sassy a dit…

les photos sont tres jolie :-)

Amira a dit…

@ Sassy : prises par une pro ! :-)

Anonyme a dit…

Bonjour, petit message pour informer vos lecteurs que la médiathèque de Bezons reçoit Zeina Abirached le samedi 24 mai 2008 à partir de 16h00 dans le cadre de Liberté LIVRE.

seb, http://public.ville-bezons.fr/mediatheque/